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Retour à l'accueil | | Publié le 28 août 2025 | 65 min read
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Analyse du marché du travail de Montréal : Août 2025

Analyse du marché du travail de Montréal : Août 2025

Rapport sur le marché du travail de Montréal – Août 2025

1. Tendances générales de l'emploi et taux de chômage

Niveaux d'emploi : Au milieu de 2025, la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal emploie environ 2,41 millions de personnes (Source: cdn-contenu.quebec.ca). Dans la ville de Montréal proprement dite, environ 1,16 million de personnes travaillent (Source: cdn-contenu.quebec.ca). Ces chiffres reflètent une légère baisse de l'emploi dans la ville par rapport au mois précédent (diminution d'environ 5 900 emplois en juin 2025), les gains à temps partiel ayant été compensés par les pertes à temps plein (Source: cdn-contenu.quebec.ca). Malgré cette fluctuation mensuelle, au cours de la dernière année, la population active de Montréal s'est élargie avec l'arrivée de nouveaux résidents et de diplômés, même si la croissance de l'emploi a ralenti.

Taux de chômage : Le taux de chômage de Montréal est en hausse depuis la fin de 2022. Après avoir atteint un creux de 5,8 % en 2022, le chômage de la ville a grimpé à 7,8 % en 2024, nettement au-dessus du taux québécois de 5,3 % (Source: economie.gouv.qc.ca). Au milieu de 2025, le taux de chômage reste élevé. La RMR de Montréal a enregistré un taux de chômage de 7,0 % en juin 2025 (désaisonnalisé) (Source: cdn-contenu.quebec.ca)(Source: cdn-contenu.quebec.ca), tandis qu'à l'intérieur de la ville de Montréal, le taux a atteint environ 8,9 % (une augmentation de 0,4 point de pourcentage par rapport au mois précédent) (Source: cdn-contenu.quebec.ca). Cela marque la troisième hausse mensuelle consécutive du chômage, indiquant un relâchement continu sur le marché du travail local. Le taux de chômage de Montréal continue également de se situer au-dessus de la moyenne provinciale (le Québec était à 6,3 % en juin) (Source: jobbank.gc.ca), et figure parmi les plus élevés des régions du Québec (Source: jobbank.gc.ca).

Tendance récente : La hausse du chômage reflète un ralentissement du marché du travail après la reprise post-pandémique. Au début de 2025, la création d'emplois à Montréal n'a pas suivi le rythme de la croissance de la population active. Par exemple, de mai à juin 2025, la population active de la ville a légèrement augmenté, contribuant à la hausse du taux de chômage malgré des gains d'emplois modestes dans la RMR (Source: cdn-contenu.quebec.ca)(Source: cdn-contenu.quebec.ca). Cependant, les données nationales de juin ont montré la première baisse du taux de chômage au Canada depuis des mois (diminuant à 6,9 %) (Source: www150.statcan.gc.ca)(Source: www150.statcan.gc.ca), suggérant une stabilisation potentielle. Le chômage à Montréal, bien qu'élevé selon les normes récentes, reste inférieur à celui de certaines autres villes canadiennes fortement touchées par les pertes manufacturières (par exemple, Windsor ou Toronto) (Source: rbc.com). Globalement, le marché du travail de la ville au milieu de 2025 peut être caractérisé comme souple mais non en effondrement – les niveaux d'emploi sont proches des sommets historiques, mais le chômage a grimpé à son plus haut niveau depuis le milieu des années 2010, alors que la croissance économique a ralenti (Source: rbc.com).

2. Performance par secteur

L' économie de Montréal est diversifiée, avec des forces notables dans la technologie, le divertissement, l'aérospatiale, les sciences de la vie, la finance, l'éducation et le tourisme. En 2025, la performance varie selon les secteurs :

  • Technologie (TIC et industries numériques) : Le secteur technologique de Montréal continue de s'étendre et de consolider la réputation de la ville en tant que pôle technologique nord-américain. L'emploi dans la technologie a connu une croissance explosive au cours des cinq dernières années – des rapports montrent une augmentation d'environ 88 % de la main-d'œuvre technologique de Montréal de 2018 à 2023(Source: cultmtl.com). La ville est un centre mondial pour l'intelligence artificielle (accueillant environ 60 % des emplois en IA au Canada) et le développement de jeux vidéo (Source: cultmtl.com). Un fort soutien gouvernemental (par exemple, la stratégie économique Montréal 2030) et des investissements de géants de l'industrie ont alimenté cette croissance. Par exemple, Microsoft a annoncé une expansion de 500 millions de dollars canadiens en IA au Québec, et le gouvernement fédéral a engagé 2,4 milliards de dollars pour l'infrastructure de recherche en IA en 2024 (Source: cultmtl.com). Le chômage technologique reste très bas – au niveau national, il est d'environ 3,3 % en mai 2025(Source: roberthalf.com) – reflétant des pénuries de talents persistantes dans des rôles tels que l'ingénierie logicielle, l'IA/ML, la science des données et la cybersécurité. Les sous-secteurs du jeu vidéo et de l'IA à Montréal sont des « points lumineux », soutenant une création d'emplois stable dans les services professionnels et techniques (Source: linkedin.com). Cependant, le secteur n'est pas entièrement immunisé contre les vents contraires mondiaux ; la vague de licenciements technologiques qui a frappé l'Amérique du Nord en 2023 a eu un certain impact sur les startups montréalaises et les bureaux technologiques multinationaux. Globalement, la technologie est un moteur de croissance essentiel pour Montréal, avec d'abondantes opportunités d'emploi mais une offre limitée de travailleurs qualifiés.

  • Soins de santé et assistance sociale : Le vaste secteur de la santé de Montréal a ajouté des emplois, bien qu'à un rythme plus lent que l'année précédente. Au Québec, l'emploi dans les services de santé et d'assistance sociale a augmenté d'environ 1,0 % pour le seul mois de juin 2025 (Source: jobbank.gc.ca), et Montréal a continué d'embaucher des infirmières, des médecins et du personnel de soutien pour répondre à une demande croissante. La croissance depuis le début de l'année 2025 (environ +1,3 %) est bien inférieure à l'expansion rapide de 7,7 % observée en 2024 (Source: jobbank.gc.ca), ce qui indique que les augmentations de personnel suivent à peine les besoins. La population vieillissante de Montréal et les retards accumulés en raison de la pandémie ont maintenu la pression sur le système de santé. Les infirmières et techniciens médicaux restent en pénurie critique – près de 43 % des infirmières nouvellement diplômées au Québec quittent la profession avant l'âge de 35 ans, selon une étude de 2024 (Source: iedm.org). Les récentes mesures budgétaires provinciales visent à embaucher et à retenir davantage de travailleurs de la santé, mais les annonces de réductions de coûts dans certains hôpitaux ont semé l'incertitude (Source: jobbank.gc.ca). Malgré ces défis, les perspectives à long terme pour les soins de santé sont solides : la demande augmente et des initiatives comme de nouvelles résidences pour personnes âgées et des cliniques privées stimulent la création d'emplois (Source: jobbank.gc.ca). Le statut de Montréal en tant que pôle de recherche médicale (avec des institutions comme McGill et l'Institut de recherches cliniques de Montréal) renforce également l'emploi hautement qualifié dans ce secteur.

  • Finance et assurance : Montréal est le deuxième centre financier en importance au Canada. Le secteur financier a été relativement stable en 2024-2025, avec une croissance modeste. Les grandes banques (par exemple, Banque Nationale, RBC, BMO), les caisses de retraite (Caisse de dépôt et placement du Québec) et les compagnies d'assurance sont les piliers de cette industrie. Les données sur les services professionnels suggèrent que Montréal (et Toronto) ont connu une croissance de l'emploi lié à la finance au cours des derniers mois ; en juin 2025, l'Ontario a ajouté plus de 10 000 emplois dans les services professionnels, scientifiques et techniques (qui incluent la finance et le conseil) (Source: linkedin.com), et le Québec a également bénéficié d'une « croissance stable de l'emploi dans les services professionnels » soutenant ses pôles technologiques et financiers (Source: linkedin.com). La main-d'œuvre des services financiers de Montréal est continuellement renouvelée par un important bassin de talents – plus de 31 000 étudiants universitaires sont inscrits à des programmes de finance dans la ville(Source: cultmtl.com). Les rôles en demande incluent les analystes financiers, les agents de conformité et les spécialistes de la fintech. Les perspectives sont prudemment optimistes : la fintech et la banque numérique sont des domaines de croissance, et le faible coût de la vie à Montréal (par rapport à Toronto) a attiré certaines opérations de back-office et startups. Cependant, les taux d'intérêt plus élevés ont quelque peu ralenti les activités de prêt et d'investissement, ce qui pourrait limiter la croissance de l'emploi à court terme dans le secteur bancaire. Globalement, le secteur financier reste un employeur clé à Montréal, offrant des salaires compétitifs et une demande constante de professionnels qualifiés.

  • Fabrication et aérospatiale : Montréal possède une fière base manufacturière, notamment dans l'aérospatiale, l'équipement de transport, les produits pharmaceutiques et la transformation alimentaire. La performance récente est mitigée. L'emploi manufacturier au Québec a fait preuve de résilience – il a ajouté environ 4 700 emplois en juin 2025, même si la fabrication en Ontario et dans d'autres régions a diminué (Source: linkedin.com). Cela suggère que les fabricants montréalais continuent d'embaucher, en partie grâce à la reprise de l'aérospatiale. Des entreprises comme Bombardier, CAE, Airbus Canada et Pratt & Whitney ont augmenté la production de jets d'affaires et de moteurs d'avion à mesure que le transport aérien se redresse. En fait, Bombardier a annoncé qu'elle constatait une forte demande pour les jets privés, et l'entreprise reste l'un des plus grands employeurs de Montréal avec plus de 17 000 travailleurs locaux (Source: blog.findjobscanada.ca). De plus, le segment de la fabrication pharmaceutique et biotechnologique est en croissance – illustré par la nouvelle usine de vaccins à ARNm de Moderna à Laval (Grand Montréal), qui a ouvert fin 2024 et devrait créer des centaines d'emplois qualifiés (Source: montrealinternational.com)(Source: montrealinternational.com). D'autre part, le secteur manufacturier est confronté à des vents contraires dus aux coûts d'intrants élevés et aux actions commerciales américaines. Les tarifs douaniers et l'incertitude commerciale ont affecté les exportations québécoises d'aluminium, d'acier et de produits forestiers, entraînant de la prudence et certaines suppressions d'emplois dans les usines de transformation des ressources (Source: rbc.com). L'industrie du vêtement de Montréal, autrefois importante, poursuit son long déclin, et plusieurs usines de transformation alimentaire ont été confrontées à des pénuries de main-d'œuvre. En résumé, la fabrication de pointe (en particulier l'aérospatiale) affiche de bonnes performances et embauche à Montréal, tandis que les industries plus exposées au commerce sont sous pression. Les perspectives du secteur dépendent des tendances commerciales mondiales, mais les projets d'infrastructure et les contrats de défense (par exemple, pour les aéronefs) offrent des perspectives à moyen terme généralement positives pour la fabrication à Montréal.

  • Éducation : Le secteur de l'éducation (écoles, cégeps, universités) à Montréal est substantiel, soutenu par plusieurs grandes universités (McGill, Université de Montréal, Concordia, UQAM) et de grandes commissions scolaires. L'emploi dans l'éducation a été stable ou en croissance modeste, mais le secteur fait face à une pénurie importante d'enseignants et de personnel. Au Québec, l'année scolaire 2024-2025 a débuté avec 5 700 postes d'enseignants non pourvus malgré les efforts pour recruter davantage d'éducateurs (Source: nsnews.com). Les écoles publiques de Montréal ont eu du mal à remplacer une vague d'enseignants partant à la retraite, un défi exacerbé par l'augmentation des inscriptions d'élèves due à l'immigration (Source: nsnews.com). Cette pénurie s'étend aux spécialistes (par exemple, éducation spécialisée, psychologues), avec des centaines de postes vacants dans les commissions scolaires de la région de Montréal (Source: montreal.citynews.ca). Les universités embauchent également des professeurs dans des domaines très demandés (par exemple, IA, ingénierie), bien que les contraintes budgétaires limitent la croissance. Les salaires dans l'éducation ont récemment augmenté après des négociations syndicales, mais les conditions de travail restent une préoccupation, entraînant un taux d'attrition élevé en début de carrière dans l'enseignement (plus d'un quart des nouveaux enseignants québécois quittent la profession dans les 5 ans) (Source: nsnews.com). À court terme, le secteur de l'éducation de Montréal s'appuiera sur des mesures telles que l'accélération de la certification des enseignants non qualifiés et l'encouragement des retraités à revenir, pour combler les lacunes (Source: nsnews.com). À long terme, les changements démographiques (moins d'enfants d'âge scolaire après 2030) pourraient atténuer la demande, mais pour l'instant, l'éducation est un secteur sous tension – où des emplois sont disponibles mais souvent difficiles à pourvoir dans les conditions actuelles.

  • Hôtellerie et Tourisme : Après avoir été durement touché pendant la pandémie, le secteur de l'hôtellerie et de la restauration de Montréal (restaurants, hôtels, événements, arts) a connu une reprise robuste du tourisme. 2023 et 2024 ont vu un afflux de visiteurs aux festivals, conférences et attractions de Montréal. Cela s'est traduit par une forte embauche dans les services d'hébergement et de restauration, et à la mi-2025, l'emploi touristique au Québec a dépassé les niveaux pré-pandémiques (Source: staymagazine.ca)(Source: ctvnews.ca). Cependant, la reprise de l'hôtellerie est limitée par de graves pénuries de main-d'œuvre. Les hôtels à Montréal et dans tout le Québec ont signalé de sérieux manques de personnel en 2023-2025, même lorsque la demande de voyages atteint son sommet. Plus de 90 % des hôtels québécois interrogés récemment ont déclaré avoir du mal à pourvoir des postes clés, la plupart des établissements manquant de 3 à 10 travailleurs à l'approche de l'été 2025 (Source: immigration.ca). Les postes à bas salaire et à horaires atypiques (femmes de chambre, personnel de cuisine, auditeurs de nuit) sont les plus difficiles à pourvoir. La pénurie de main-d'œuvre a été aggravée par des changements de politique – fin 2024, les gouvernements du Québec et fédéral ont imposé des limites plus strictes sur l'embauche de travailleurs étrangers temporaires (plafonnant de nombreux hôtels à 10 % de leur personnel issu du programme de travailleurs étrangers temporaires, ou PTET) (Source: immigration.ca). En conséquence, certains hôtels montréalais ont dû réduire leurs services ou fermer des chambres malgré un taux d'occupation élevé, qualifiant la situation de « crise majeure » (Source: immigration.ca)(Source: immigration.ca). Les restaurants sont confrontés à des problèmes similaires, réduisant souvent leurs heures en raison du manque de cuisiniers et de serveurs. Les salaires dans l'hôtellerie et la restauration ont augmenté (de nombreux hôtels ont augmenté les salaires et les avantages sociaux pour attirer les locaux), mais ces emplois restent moins attrayants pour les travailleurs nationaux, et l'industrie dépend traditionnellement des jeunes et des travailleurs immigrants. À l'avenir, le secteur de l'hôtellerie et de la restauration de Montréal devrait rester fortement en demande de travailleurs, avec des initiatives en cours pour automatiser certaines tâches et améliorer les conditions de travail. Si les niveaux d'immigration restent élevés et que les règles concernant les travailleurs temporaires sont assouplies, la pénurie de talents pourrait s'atténuer. Quoi qu'il en soit, l'économie touristique dynamique de Montréal (y compris un calendrier de congrès chargé et des événements comme le Festival de Jazz et le Grand Prix) continuera de générer des emplois dans les hôtels, les restaurants, les arts et le divertissement – faisant de l'hôtellerie un secteur de croissance clé, malgré des défis de recrutement importants.

Dans d'autres secteurs notables : L'activité de la construction à Montréal a été saine, alimentée par d'importants projets d'infrastructure (projets ferroviaires et de ponts, nouveaux développements de condos). L'emploi dans la construction au Québec a légèrement augmenté à la mi-2025 (Source: linkedin.com), et la silhouette de Montréal est parsemée de grues. Le secteur du commerce de gros et de détail est un autre point positif – le Québec a ajouté environ 13 800 emplois dans le commerce de détail rien qu'en juin 2025 (Source: linkedin.com) grâce à l'ouverture de nouveaux supermarchés et magasins et à une forte saison estivale de magasinage qui a stimulé l'embauche. Le marché de l'emploi dans le commerce de détail à Montréal est robuste, en particulier pour les postes de niveau débutant. Parallèlement, le secteur du transport et de l'entreposage a connu un certain ralentissement en raison des perturbations du commerce mondial, mais le Port de Montréal et les entreprises de logistique locales investissent pour la croissance (par exemple, extensions d'entrepôts frigorifiques, améliorations ferroviaires). Le secteur de l'information et de la culture (y compris les importantes industries du film, de la télévision et des médias numériques de Montréal) est resté stable ; le financement gouvernemental et la production en continu ont maintenu les studios de cinéma occupés, bien que la grève des scénaristes nord-américains en 2025 ait provoqué une accalmie temporaire. Dans l'ensemble, le profil sectoriel de Montréal en 2025 est un mélange d'industries à forte croissance (technologie, sciences de la vie, médias créatifs), de secteurs stables mais contraints (finance, éducation, santé) et de quelques domaines en difficulté (fabrication traditionnelle, certaines industries des ressources). Cette économie diversifiée a aidé Montréal à résister à la volatilité économique nationale, la force de certains secteurs compensant souvent la faiblesse d'autres.

3. Postes clés et compétences recherchées

Le marché de l'emploi montréalais en 2025 se caractérise par une forte demande de talents dans un éventail de professions, des métiers spécialisés à la technologie en passant par les rôles de service. Voici quelques-uns des principaux postes à pourvoir et compétences recherchées identifiés :

  • Postes en technologie et ingénierie : Comme mentionné, le secteur technologique de Montréal est en plein essor, il n'est donc pas surprenant que les développeurs de logiciels, les scientifiques de données, les ingénieurs en apprentissage automatique et les analystes en cybersécurité figurent parmi les emplois les plus en demande. Les entreprises recrutent activement pour des postes en IA/apprentissage automatique, infonuagique, DevOps et soutien informatique. Des analyses nationales montrent que les compétences en intelligence artificielle, apprentissage automatique, analyse de données, cybersécurité, architecture infonuagique et développement de logiciels permettent d'obtenir des salaires élevés (Source: roberthalf.com). Les nombreux studios de jeux vidéo de Montréal recherchent également des développeurs de jeux, des concepteurs UX et des artistes 3D. En ingénierie, les ingénieurs électriciens, mécaniciens et aérospatiaux sont nécessaires aux fabricants et aux entreprises de matériel technologique. De manière cruciale, l'expérience avec des produits logiciels bilingues (français/anglais) ou un soutien informatique est un atout à Montréal. La pénurie de talents technologiques signifie que même les développeurs juniors possédant les bonnes compétences sont rapidement embauchés. Les employeurs recherchent des candidats maîtrisant les langages de programmation (Python, Java, C++), les outils de données et les cadres d'IA, ainsi que ceux ayant de la créativité et des capacités de résolution de problèmes pour stimuler l'innovation.

  • Professions de la santé et des services sociaux : Montréal a des postes continuellement ouverts pour les infirmiers autorisés (IA), les infirmiers auxiliaires, les aides-infirmiers, les préposés aux bénéficiaires, les inhalothérapeutes et d'autres professionnels de la santé paramédicaux. Les infirmiers sont peut-être la profession la plus en demande en raison des pénuries chroniques – les hôpitaux et les cliniques recrutent agressivement, offrant des primes à la signature dans certains cas. Au-delà des soins infirmiers, les médecins (médecins de famille, psychiatres), les pharmaciens, les technologues de laboratoire médical et les techniciens en radiologie sont en demande. Les services de soins à domicile et les établissements de soins de longue durée ont besoin de préposés aux bénéficiaires et d'aides-soignants. Les compétences les plus recherchées dans ce domaine incluent l'expertise clinique, la compassion et souvent une communication bilingue avec les patients. Les agences de services sociaux recrutent également des travailleurs sociaux, des psychologues et des conseillers pour soutenir la santé communautaire et l'intégration des immigrants, reflétant l'accent mis par Montréal sur les services sociaux.

  • Métiers spécialisés et construction : Il existe une forte demande de travailleurs qualifiés à Montréal. Les projets de construction et d'infrastructure en cours ont rendu les électriciens, plombiers, charpentiers, techniciens en CVC (chauffage, ventilation et climatisation) et opérateurs d'équipement lourd très recherchés. Dans la fabrication et le transport, les soudeurs, machinistes, mécaniciens industriels, mécaniciens et chauffeurs de camion (permis classe 1/AZ) sont en pénurie – par exemple, les chauffeurs de camion longue distance se classent constamment parmi les professions les plus recherchées au Canada (Source: prepmontcfca.com). Le gouvernement provincial a une liste d'immigration simplifiée pour bon nombre de ces métiers, soulignant leur demande (Source: quebec.ca). Les apprentis et compagnons dans ces domaines peuvent trouver de nombreuses opportunités, certains employeurs étant prêts à former sur le tas. Les électriciens, en particulier, sont mis en évidence comme un emploi de premier plan émergent en 2025 compte tenu de l'essor de la construction et de la rénovation de bâtiments (Source: journaldemontreal.com)(Source: journaldemontreal.com). Les compétences en soudage et fabrication métallique sont nécessaires à la fois dans la construction et dans les usines aérospatiales de Montréal. La capacité de parler un français fonctionnel est généralement requise sur les chantiers, et les certifications de sécurité (par exemple, la carte ASP Construction) sont indispensables. Avec une cohorte vieillissante de travailleurs qualifiés qui partent à la retraite, les perspectives pour les jeunes travailleurs des métiers spécialisés à Montréal sont excellentes.

  • Affaires, finance et administration : Un certain nombre d'emplois de bureau sont largement disponibles. Selon Randstad et d'autres agences de placement, les principaux postes à pourvoir en 2025 incluent les adjoints administratifs, les techniciens comptables/teneurs de livres, les représentants du service à la clientèle, les associés aux ventes et les généralistes en ressources humaines(Source: journaldemontreal.com)(Source: journaldemontreal.com). Ces rôles sont essentiels dans toutes les industries – des bureaux d'entreprise aux chaînes de vente au détail. Par exemple, Montréal a une forte demande d'adjoints administratifs et de gestionnaires de bureau bilingues, car de nombreuses entreprises opèrent en français et en anglais. Les analystes financiers et conseillers sont également en demande à mesure que le secteur financier se développe (ce rôle figurait parmi les 15 premiers au niveau national) (Source: journaldemontreal.com). Les comptables (CPA) ayant une expertise en IFRS et en fiscalité sont constamment nécessaires, en particulier dans les grandes firmes comptables et les sièges sociaux d'entreprise de Montréal. L'industrie de l'assurance recrute également des experts en sinistres et souscripteurs(Source: journaldemontreal.com). En marketing et communications, il y a une demande de spécialistes en marketing numérique et de créateurs de contenu, en particulier ceux qui peuvent produire du contenu dans les deux langues officielles. Les compétences clés recherchées par les employeurs dans ces rôles commerciaux/administratifs incluent la maîtrise des logiciels de bureautique (Excel, systèmes CRM), les capacités de service à la clientèle, la coordination de projets et de solides compétences en communication (écrite et orale). Pour de nombreux emplois de bureau de niveau débutant, la capacité multilingue (français/anglais) est soit requise, soit donne aux candidats un avantage clair, compte tenu de l'environnement bilingue de Montréal.

  • Emplois dans le commerce de détail, l'hôtellerie et les services : Comme mentionné dans l'aperçu sectoriel, les vendeurs au détail, les caissiers et les commis au service à la clientèle sont nombreux, stimulés par les nouvelles ouvertures de magasins et une saison touristique achalandée. En fait, les rôles de vente au détail et de service à la clientèle dominent les principales offres d'emploi au Canada pour 2025 (Source: journaldemontreal.com). Les grands employeurs du commerce de détail de Montréal (comme les épiceries Metro, les pharmacies et les centres commerciaux) recrutent constamment des associés aux ventes et des superviseurs de vente au détail. Les compétences recherchées ici incluent une solide communication interpersonnelle, des techniques de vente et des compétences linguistiques pour aider une clientèle diversifiée. L'industrie de l'hôtellerie offre de nombreux emplois pour les cuisiniers, chefs, barmans, serveurs et réceptionnistes d'hôtel. Bien que la rémunération dans ces rôles soit plus faible, de nombreux employeurs augmentent les salaires ; par exemple, certains restaurants montréalais annoncent maintenant des salaires horaires plus élevés pour attirer les cuisiniers en pleine pénurie. Les livreurs de repas et les manutentionnaires d'entrepôt sont également en demande en raison de la croissance du commerce électronique. Notamment, le bilinguisme français-anglais est un atout majeur dans tous les emplois en contact avec la clientèle – une tendance très prononcée dans le secteur des services à Montréal.

  • Professions créatives et culturelles : Le statut de Montréal en tant que capitale culturelle stimule la demande de professionnels créatifs tels que les graphistes, les producteurs multimédia et les équipes de tournage/télévision. Les studios d'animation et d'effets visuels de la ville recherchent des animateurs 3D, des artistes VFX et des concepteurs de jeux. Il y a aussi une demande de traducteurs (anglais-français) étant donné les exigences linguistiques du Québec pour les entreprises et une industrie de la traduction dynamique dans la ville. L'enseignement et le milieu universitaire recrutent (les universités recrutant des professeurs dans des domaines en croissance comme l'IA, et les collèges ayant besoin d'instructeurs pour les programmes de formation professionnelle). Cependant, de nombreux domaines créatifs sont très compétitifs, et les opportunités peuvent être basées sur des contrats.

Dans toutes ces catégories, certaines compétences fondamentales sont constamment valorisées. Les employeurs de Montréal privilégient les compétences en communication bilingue, compte tenu du mélange de milieux de travail français et anglais de la ville. Les compétences numériques et la littératie technologique sont également importantes au-delà du seul secteur des TI – de la maîtrise d'Excel dans les emplois administratifs à l'utilisation de systèmes de PDV numériques dans le commerce de détail. L'adaptabilité et les compétences non techniques (travail d'équipe, service à la clientèle, résolution de problèmes) sont fréquemment citées par les employeurs comme des incontournables, d'autant plus que de nombreuses industries naviguent dans le changement et l'automatisation. De plus, les certifications et permis peuvent faire une grande différence : qu'il s'agisse d'une certification Sceau rouge pour les métiers, d'un CPA pour la comptabilité ou d'un PMP pour les gestionnaires de projet, les titres de compétences sont très recherchés. Le marché du travail étant relativement tendu dans de nombreux domaines, les chercheurs d'emploi qui possèdent le bon mélange de compétences techniques et linguistiques trouveront de nombreuses opportunités à Montréal. Même les candidats débutants (nouveaux diplômés, par exemple) sont encouragés à postuler, car de nombreux secteurs (du commerce de détail à la construction en passant par la technologie) sont prêts à former de nouveaux talents en raison de la rareté des travailleurs expérimentés (Source: roberthalf.com).

4. Tendances salariales et repères de rémunération

Tendances salariales générales : Les salaires à Montréal sont à la hausse depuis quelques années, en partie en raison des pressions inflationnistes et des pénuries de talents. Cependant, le rythme d'augmentation se modère en 2025. Le salaire moyen à Montréal à la mi-2025 est d'environ 27,5 $ de l'heure, ce qui représente environ 57 000 $ par an pour un travailleur à temps plein (Source: ziprecruiter.com). C'est quelque peu inférieur à Toronto ou à l'Ouest canadien (reflétant le coût de la vie plus bas à Montréal), mais l'écart s'est réduit à mesure que les employeurs montréalais augmentent les salaires pour attirer les talents. La croissance salariale d'une année à l'autre à Montréal est estimée à environ 3-4 % en 2025. Par exemple, à l'échelle du Canada, les gains horaires moyens en juin 2025 étaient en hausse de 3,2 % d'une année à l'autre(Source: www150.statcan.gc.ca), et une augmentation similaire est observée au Québec. Ces gains sont inférieurs aux augmentations de plus de 5 % observées en 2022 lorsque l'inflation était plus élevée, ce qui indique que la croissance des salaires réels est modeste maintenant que l'inflation s'est ralentie.

Budgets d'augmentation salariale : Des enquêtes auprès des employeurs montrent que les entreprises prévoient des augmentations salariales d'environ 3,3 % pour 2025 en moyenne (Source: newswire.ca). Il s'agit d'une légère baisse par rapport aux augmentations moyennes d'environ 3,6 % accordées en 2024 (Source: newswire.ca), reflétant une perspective plus prudente. Notamment, cette augmentation prévue dépasse toujours l'inflation actuelle (qui est d'environ 2-3 %), ce qui signifie que de nombreux travailleurs devraient voir de petits gains de revenu réel. L'enquête sur la rémunération de Normandin Beaudry a souligné qu'une majorité d'employeurs ont maintenu leurs budgets d'augmentation pour 2025 inchangés par rapport aux projections antérieures, tandis qu'environ un tiers les ont réduits en raison des efforts de contrôle des coûts (Source: newswire.ca). À Montréal, certaines industries offrent des augmentations supérieures à la moyenne : la finance et les assurances, le secteur public et les produits pharmaceutiques augmentent leurs budgets salariaux pour rester compétitifs et retenir les talents clés (Source: newswire.ca). En revanche, les industries qui ont connu de fortes hausses de salaires ces dernières années (comme le développement de jeux vidéo, les télécommunications et l'entreposage) adoptent une approche plus conservatrice en 2025, réduisant parfois les budgets d'augmentation (Source: newswire.ca). L'effet net est une convergence autour de la barre des 3 % pour la plupart des secteurs.

Rémunération par secteur/rôle : Les repères salariaux de Montréal varient considérablement selon le secteur :

  • Technologie : Les postes en technologie exigent des salaires élevés à Montréal, bien qu'encore un peu moins qu'à Silicon Valley ou à Toronto. Les ingénieurs logiciels à Montréal peuvent s'attendre à une fourchette d'environ 80 000 $ à 120 000 $ CA selon l'expérience et la spécialité, les architectes seniors ou les spécialistes en IA gagnant plus de 130 000 $ (tous les chiffres sont en dollars canadiens). Les scientifiques de données et les analystes en cybersécurité voient souvent des salaires se situer dans la fourchette de 90 000 $ à 110 000 $. Un guide salarial technologique récent a noté que les postes technologiques de niveau débutant se situent en moyenne autour de 60 000 $, les postes de niveau intermédiaire autour de 90 000 $, et les rôles seniors/principaux bien au-delà de six chiffres (Source: randstad.ca). Bien que la rémunération technologique à Montréal soit en moyenne ~10-15 % inférieure à celle de Toronto, cet écart est compensé par des coûts de logement plus bas. De plus, de nombreuses entreprises technologiques offrent des avantages sociaux compétitifs comme les options d'achat d'actions, les horaires flexibles et les options de travail à distance pour rendre leurs packages de rémunération plus attrayants.

  • Finance et entreprises : Les analystes financiers à Montréal gagnent généralement entre 60 000 $ et 80 000 $, les gestionnaires financiers et les analystes en investissement dépassant les 100 000 $ (Source: randstad.ca)(Source: journaldemontreal.com). Les grandes banques offrent souvent des primes aux titulaires de CFA bilingues ou aux experts en gestion des risques. Les comptables (CPA) en début de carrière peuvent commencer autour de 55 000 $ à 65 000 $, pour atteindre plus de 80 000 $ avec quelques années d'expérience. Les généralistes en RH et les chefs de projet sont très demandés ; le salaire d'un généraliste en RH pourrait être d'environ 70 000 $ (Source: randstad.ca), et celui des chefs de projet varie considérablement mais se situe en moyenne autour de 90 000 $ (plus élevé pour les projets informatiques). Le secteur public et le milieu universitaire à Montréal ont souvent des salaires de base légèrement inférieurs à ceux du secteur privé, mais compensent par de solides avantages sociaux et régimes de retraite.

  • Fabrication et métiers spécialisés : Les salaires des métiers spécialisés ont augmenté en raison des pénuries. Un électricien ou un plombier expérimenté à Montréal peut gagner entre 30 $ et 40 $ de l'heure (environ 60 000 $ à 80 000 $ annuellement), plus les avantages sociaux – certains postes syndiqués dans la construction offrent des salaires horaires encore plus élevés pour les grands projets. Les soudeurs gagnent en moyenne entre 25 $ et 30 $ de l'heure, et les machinistes dans l'aérospatiale peuvent gagner plus de 60 000 $. Les chauffeurs de camion en transport longue distance peuvent gagner 70 000 $ ou plus avec les heures supplémentaires. Le secteur manufacturier de Montréal comprend également des usines syndiquées (par exemple, l'assemblage aérospatial) où les travailleurs de la production peuvent gagner environ 25 $ de l'heure avec des progressions salariales structurées. Compte tenu de l'inflation, de nombreux syndicats de métiers ont négocié des ajustements au coût de la vie, de sorte que 2024-2025 a vu des augmentations de salaire notables dans les emplois de la construction et des transports.

  • Santé : Dans le secteur de la santé, les infirmières et infirmiers autorisés (IA) au Québec ont récemment obtenu des augmentations de salaire ; un IA dans un hôpital gagne maintenant environ $60 000 à 90 000 $ selon l'ancienneté (plus les primes d'heures supplémentaires) (Source: nsnews.com)(Source: iedm.org). Le nouveau contrat du gouvernement provincial a augmenté les salaires des infirmières pour améliorer la rétention. Les médecins spécialistes à Montréal peuvent gagner des salaires à six chiffres (basés sur la facturation), tandis que les médecins de famille gagnent en moyenne moins. Les pharmaciens travaillant en milieu hospitalier ou en pharmacie de détail peuvent gagner environ 100 000 $ annuellement. Les professionnels de la santé paramédicaux (physiothérapeutes, technologues de laboratoire médical) se situent généralement dans la fourchette de 55 000 $ à 80 000 $. Le coût de la vie à Montréal étant inférieur à celui de Vancouver/Toronto, ces salaires du secteur de la santé permettent d'en faire un peu plus, mais on craint que les salaires ne doivent continuer d'augmenter pour éviter que les talents ne partent vers des marchés mieux rémunérés.

  • Éducation : Les enseignants à Montréal (titulaires d'un baccalauréat et d'une certification appropriée) ont des salaires allant d'environ $45 000 (débutant) à ~85 000 $ (enseignant expérimenté)* selon les échelles salariales actuelles, après qu'une nouvelle entente provinciale ait accordé des augmentations d'environ 17 % sur 5 ans (Source: nsnews.com). Il existe également des primes pour l'enseignement dans les zones à forte demande. Les professeurs de cégep et d'université ont une large fourchette, mais un chargé de cours débutant pourrait gagner environ 60 000 $, tandis qu'un professeur titulaire peut gagner plus de 120 000 $. Les universités rivalisent également pour attirer des chercheurs vedettes (en particulier dans les domaines technologiques) avec des salaires plus élevés et des fonds de recherche.

  • Hôtellerie et commerce de détail : Ces secteurs ont traditionnellement des salaires plus bas, mais la concurrence intense pour les travailleurs a poussé les salaires à la hausse. De nombreux restaurants montréalais offrent maintenant 18 $ à 20 $ de l'heure aux cuisiniers de ligne, comparativement au salaire minimum (environ 15 $/heure) il y a quelques années, afin de pourvoir les postes. Les femmes de chambre et les réceptionnistes d'hôtel peuvent gagner environ 18 $ à 22 $ de l'heure, certains hôtels offrant des avantages supplémentaires ou des primes de rétention. Les associés aux ventes au détail et les caissiers commencent souvent au salaire minimum ou légèrement au-dessus, mais les grands employeurs (comme Costco et les épiceries syndiquées) paient bien au-delà – par exemple, un commis d'épicerie syndiqué avec de l'expérience peut gagner plus de 20 $/heure. De plus, les lois du travail de Montréal imposent des avantages comme les vacances payées et les congés parentaux, qui font partie de la rémunération totale. Il est à noter que les postes rémunérés au pourboire (serveurs, barmans) dans la vie nocturne animée de Montréal peuvent générer des pourboires substantiels, doublant souvent leur salaire de base.

Tendances en matière de rémunération : Quelques tendances clés façonnent les salaires à Montréal :

  • Rattrapage de l'inflation : L'inflation ayant fortement augmenté en 2022, de nombreuses ententes salariales de 2023 ont été généreuses. Maintenant, l'inflation est plus faible (environ 3 %), de sorte que la croissance salariale d'environ 3,3 % en 2025 maintient le salaire réel à peu près stable (Source: newswire.ca). Les travailleurs ne subissent plus l'érosion marquée des salaires réels de la période de forte inflation, mais ils ne constatent pas non plus de gains réels importants.

  • Rétention et avantages : Parce que la rétention des talents est essentielle (comme en témoigne le fait que 85 % des entreprises ont du mal à trouver de nouvelles recrues (Source: blog.findjobscanada.ca)), de nombreux employeurs ajoutent des avantages non salariaux. Ceux-ci incluent les options de travail hybride, les horaires flexibles, les avantages améliorés en matière d'assurance et de bien-être, et les primes. Les options d'achat d'actions et la participation aux bénéfices sont courantes dans les entreprises technologiques et certaines entreprises manufacturières. Le secteur public a réagi en améliorant les conditions de travail (par exemple, réduction des heures supplémentaires obligatoires pour les infirmières, primes à la signature pour les nouveaux enseignants) pour compléter les augmentations de salaire.

  • Différences par industrie : Les entreprises de jeux vidéo et d'effets visuels (VFX) de Montréal, par exemple, payaient historiquement moins que leurs homologues américains, mais la demande croissante a entraîné une croissance salariale significative et le débauchage de talents. Inversement, les secteurs traditionnels confrontés à des défis économiques (comme la presse écrite ou certaines industries manufacturières légères) ont limité la croissance des salaires et, dans certains cas, ont institué des gels ou des réductions de salaires pour survivre.

  • Rémunération des cadres et des travailleurs hautement qualifiés : Les salaires des cadres supérieurs dans les plus grandes entreprises de Montréal (par exemple, les PDG de banques, d'entreprises aérospatiales) se chiffrent en millions, comparables à ceux d'autres villes. Pendant ce temps, certains secteurs hautement qualifiés comme la recherche en IA connaissent des salaires extrêmement compétitifs en raison de la demande mondiale – les meilleurs scientifiques en IA à Montréal peuvent obtenir des packages de rémunération rivalisant avec ceux de la Silicon Valley, souvent avec le soutien de subventions gouvernementales.

En résumé, les niveaux de rémunération à Montréal en 2025 sont sains et augmentent progressivement, bien que non exorbitants. La ville reste plus abordable pour les employeurs (et les employés) que les marchés les plus chers du Canada, mais l'écart se réduit. Les entreprises prévoient des augmentations salariales modérées et se concentrent sur la rémunération globale pour attirer et retenir les talents. Le chômage étant plus élevé qu'il y a un an, les pressions salariales sont un peu moins fortes, mais les pénuries critiques dans des secteurs comme la santé, la technologie et les métiers spécialisés garantissent que la rémunération de ces rôles continuera de croître plus rapidement que la moyenne. Les travailleurs montréalais possédant des compétences recherchées sont en bonne position pour négocier une rémunération solide, surtout s'ils sont bilingues et mobiles, car plusieurs employeurs se disputent leur expertise.

5. Activité de recrutement des principaux employeurs et organisations

Montréal abrite de nombreux grands employeurs couvrant diverses industries, et leurs activités de recrutement offrent un aperçu de la santé du marché du travail. De nombreux grands employeurs de la ville ont intensifié leurs recrutements en 2025, tandis que quelques-uns ont subi des restructurations. Voici un aperçu des principaux employeurs et de leurs récentes tendances en matière de recrutement :

Principaux employeurs et taille de la main-d'œuvre : Les plus grands employeurs de Montréal comprennent des entreprises de transport, de télécommunications, de fabrication et de commerce de détail. Selon des rapports récents, les employeurs ayant la plus grande présence de main-d'œuvre dans la région de Montréal sont :

EmployeurIndustrieEffectif à Montréal (approx.)
Air CanadaCompagnie aérienne (siège social à Montréal)35 468 employés (Source: blog.findjobscanada.ca)
Bell CanadaTélécommunications35 069 employés (Source: blog.findjobscanada.ca)
Chemins de fer nationaux du Canada (CN)Transport ferroviaire18 405 employés (Source: blog.findjobscanada.ca)
Bombardier Inc.Fabrication aérospatiale17 000+ employés (Source: blog.findjobscanada.ca)
Metro Inc.Commerce de détail (épicerie)16 860 employés (Source: blog.findjobscanada.ca)

Sources : Rapport Les meilleurs employeurs de Montréal 2025 (Source: blog.findjobscanada.ca)(Source: blog.findjobscanada.ca).

Ces organisations ont un impact considérable sur l'emploi local. Air Canada, par exemple, a drastiquement réduit son personnel pendant la pandémie (de 36 000 à 16 000 au plus bas) mais est maintenant en train de recruter agressivement. La compagnie aérienne connaît « sa croissance d'employés la plus rapide de son histoire » en 2024-2025 alors qu'elle rétablit des routes et vise à atteindre 90 % du volume de vols d'avant la pandémie (Source: blog.findjobscanada.ca). Le recrutement d'Air Canada s'étend des postes corporatifs (TI, marketing) au personnel de première ligne (pilotes, agents de bord, mécaniciens). De même, Bell Canada recrute dans des domaines tels que les techniciens de réseau 5G, les développeurs de logiciels et les ventes/marketing, reflétant l'expansion de l'opérateur de télécommunications dans les opérations sans fil et les médias (Source: blog.findjobscanada.ca). Bell, dont le siège social est à Montréal, continue également d'offrir de nombreux emplois administratifs stables et a été reconnue pour sa culture d'entreprise en 2025 (Source: newswire.ca).

Dans le secteur manufacturier, Bombardier s'est stabilisée après des années de restructuration. Elle se concentre désormais sur les avions d'affaires et a vu ses commandes augmenter. Bombardier recrute activement des ingénieurs, des techniciens et du personnel de production pour ses installations de Dorval et de Saint-Laurent (Source: blog.findjobscanada.ca). Les perspectives récentes de l'entreprise sont optimistes, et elle s'est associée à des collèges locaux pour former des travailleurs de l'aérospatiale, ce qui indique des besoins de recrutement continus. Un autre acteur de l'aérospatiale, CAE Inc. (simulateurs de vol, formation), compte environ 3 000 employés à Montréal et recrute dans des domaines tels que la simulation logicielle, la cybersécurité et la formation aéronautique alors que les voyages mondiaux reprennent.

Les employeurs du secteur provincial et public sont également importants : le gouvernement du Québec (avec de nombreux bureaux à Montréal) et les réseaux de la santé (CIUSSS) emploient ensemble des dizaines de milliers de personnes. Ils ont recruté pour des postes tels que des spécialistes en TI, des chefs de projet, et bien sûr de nombreux professionnels de la santé. Le système de santé de Montréal est en pleine campagne de recrutement d'infirmières et de préposés aux bénéficiaires grâce au financement gouvernemental ; certains hôpitaux ont organisé des foires de recrutement internationales pour attirer du personnel. La STM (Société de transport de Montréal), un autre grand employeur, a recruté des chauffeurs d'autobus et des travailleurs de maintenance pour faire face aux extensions de services (comme le nouveau REM) et aux départs à la retraite.

Les institutions d'enseignement et de recherche comme l'Université McGill, l'Université de Montréal et la Commission scolaire English-Montréal sont également de grands employeurs. Alors que les universités recrutent selon un cycle académique (pourvoyant des postes de professeurs et de personnel de recherche chaque année), les commissions scolaires ont recruté des centaines d'enseignants, comme mentionné précédemment, pour faire face à la pénurie d'enseignants. Il y a également un fort recrutement pour les rôles de soutien (enseignants suppléants, aides-enseignants, éducateurs en garderie) dans l'ensemble du secteur de l'éducation de Montréal.

Principales initiatives de recrutement du secteur privé : Quelques exemples spécifiques d'activités de recrutement en 2025 :

  • Amazon et la logistique : Amazon a ouvert un nouveau centre de traitement des commandes sur la Rive-Sud de Montréal fin 2024 et continue de recruter des associés d'entrepôt et des chauffeurs. L'essor de la logistique et du commerce électronique signifie que des entreprises comme DHL et Purolator étendent également leur effectif de distribution à Montréal.

  • Studios de jeux vidéo : Les géants du jeu vidéo avec des studios à Montréal (Ubisoft, EA, WB Games, Gameloft) recrutent des développeurs, bien qu'à un rythme modéré après une croissance rapide les années précédentes. L'industrie du jeu de Montréal a reçu un coup de pouce car certains projets initialement prévus ailleurs ont été déplacés ici, en partie grâce aux incitatifs fiscaux provinciaux. Les studios indépendants sont également en expansion.

  • Produits pharmaceutiques : Le secteur des sciences de la vie a vu Moderna achever son installation de Laval et commencer à pourvoir des postes de production et de contrôle qualité (Source: montrealinternational.com). D'autres entreprises pharmaceutiques comme Merck, Novartis et des startups locales de biotechnologie (souvent dans le technoparc de la ville) ont affiché des postes pour des chimistes, des biologistes et des techniciens en biofabrication. Montréal International, l'agence de développement économique, souligne que l'industrie pharmaceutique du Grand Montréal attire les investissements et, par conséquent, les emplois (Source: montrealinternational.com).

  • Pôles financiers et technologiques : Les banques (RBC, Banque Nationale) ont des centres technologiques et de back-office à Montréal et recrutent des analystes TI, du personnel des opérations financières et des représentants du service client. La Banque Nationale a ouvert un nouveau siège social en hauteur en 2023 et a augmenté ses effectifs. Desjardins, la coopérative financière québécoise, recrute constamment à Montréal pour des postes en finance et en assurance. Du côté technologique, Google et Microsoft ont tous deux des équipes de recherche en IA à Montréal qui se sont développées (l'équipe AI Brain de Google, l'investissement de Microsoft dans l'institut MILA AI), recrutant les meilleurs talents en IA.

Alors que de nombreux grands employeurs sont en mode croissance, certains ont été confrontés à des licenciements ou à des ralentissements :

  • L'industrie des effets visuels (VFX) de Montréal a connu quelques turbulences avec la fermeture d'une succursale montréalaise d'un studio international début 2025, affectant quelques centaines d'emplois, bien que de nombreux travailleurs aient été absorbés par d'autres studios compte tenu de la forte demande pour les compétences en VFX.

  • Chaînes de vente au détail : Quelques employeurs du commerce de détail ont réduit leurs effectifs à l'échelle nationale (par exemple, fermetures de certains grands magasins ou consolidations de chaînes de vêtements), ce qui a affecté les points de vente montréalais. Cependant, cet impact est relativement faible par rapport au vaste recrutement dans le commerce de détail qui a lieu dans les épiceries et les magasins spécialisés.

  • Startups et technologie : À l'échelle mondiale, le secteur technologique a connu des licenciements en 2022-2023 ; les startups montréalaises n'y ont pas échappé. Les entreprises de crypto ou de technologie spéculative ont réduit leurs effectifs. En 2025, ce secteur s'est largement stabilisé et le recrutement a repris, mais en mettant l'accent sur une croissance durable. Le sentiment général au sein de la communauté technologique de Montréal est optimiste en raison des atouts de la ville en IA et en jeux vidéo, comme en témoigne l'intérêt continu des grandes entreprises à y installer des laboratoires.

Recrutement par les grandes organisations : Il convient également de noter le rôle des programmes de recrutement gouvernementaux. Le gouvernement fédéral a une présence significative à Montréal (par exemple, les bureaux de l'ARC, de Statistique Canada) et a recruté pour la prestation de services et les programmes liés à l'immigration (compte tenu de l'afflux de nouveaux arrivants à Montréal). La volonté du gouvernement du Québec d'améliorer les services publics se traduit par davantage de recrutements dans les services sociaux, la santé et l'éducation.

De plus, les agences de placement et la main-d'œuvre à la tâche font partie de la dynamique du marché du travail montréalais. De nombreuses grandes entreprises utilisent des agences pour pourvoir des postes temporaires – par exemple, pendant la saison estivale des festivals, il y a une forte demande de personnel temporaire dans l'événementiel, la sécurité et l'hôtellerie, souvent coordonnée par des agences.

En résumé, les grands employeurs de Montréal augmentent généralement leurs effectifs en 2025, signe de confiance dans l'économie locale. Les plus grandes entreprises de la ville (Air Canada, Bell, CN, Bombardier, etc.) sont soit en train de retrouver leurs effectifs d'avant la pandémie, soit de les dépasser. Leurs recrutements couvrent un large éventail d'emplois – corporatifs, techniques et cols bleus. Combinée à un recrutement constant dans les services publics, cette activité des grands employeurs constitue une base solide pour le marché du travail. Les défis qui subsistent sont plutôt de trouver suffisamment de candidats qualifiés (comme en témoigne le fait que 85 % des entreprises ont du mal à recruter (Source: blog.findjobscanada.ca)) qu'un manque d'offres d'emploi. Ainsi, pour les chercheurs d'emploi, les grands employeurs de Montréal offrent de nombreuses opportunités, tandis que pour les employeurs, attirer et retenir les talents est une priorité absolue qui guide leurs efforts en RH en 2025.

6. Dynamique du travail à distance vs sur site

Paysage post-pandémique : La pandémie de COVID-19 a modifié de façon permanente les modes de travail à Montréal, comme ailleurs. En 2025, les modalités de travail à distance et hybrides restent une caractéristique importante du marché du travail, bien qu'il y ait eu un certain retour au travail en personne par rapport à la période de pointe de la pandémie. De nombreuses organisations à Montréal ont adopté un modèle de travail hybride, demandant aux employés d'être au bureau quelques jours par semaine et permettant le télétravail les autres jours. Des postes entièrement à distance existent également, mais le modèle hybride est plus courant maintenant.

Tendances des offres d'emploi : Les données du début de 2025 montrent qu'à travers le Canada, près d'un tiers (29 %) des nouvelles offres d'emploi concernent des postes hybrides, soit plus du double de la proportion d'offres entièrement à distance (~12 %) (Source: roberthalf.com). Le reste (environ 59 à 60 %) sont des emplois entièrement sur site (Source: roberthalf.com). Montréal reflète cette tendance nationale. Des secteurs comme la technologie et le marketing affichent la plus grande proportion d'offres favorables au télétravail – par exemple, environ 37 % des offres d'emploi en technologie étaient hybrides et 18 % entièrement à distance au T1 2025 (à l'échelle du Canada) (Source: roberthalf.com). En revanche, des domaines comme le soutien administratif, les RH et le juridique affichaient la grande majorité des offres comme étant sur site (plus de 80 % sur site pour les rôles administratifs) (Source: roberthalf.com), reflétant le besoin d'une présence en personne ou la nature du travail. Compte tenu de la diversité des emplois à Montréal, on peut observer que les emplois dans la technologie, la finance et les services professionnels en ville offrent souvent des options hybrides, tandis que les emplois dans la fabrication, la santé, le commerce de détail et l'hôtellerie sont majoritairement sur site par nécessité.

Préférences des travailleurs : Les sondages indiquent que les travailleurs montréalais, comme ceux d'ailleurs au Canada, accordent une grande importance à la flexibilité. Près de la moitié des professionnels canadiens (49 %) préféreraient un mode de travail hybride, et environ 26 % choisiraient un emploi entièrement à distance – ce qui signifie qu'environ 75 % souhaitent au moins une composante de télétravail. Seuls 24 % préfèrent être entièrement au bureau à temps plein (Source: roberthalf.com). Ces préférences influencent clairement les employeurs montréalais, dont beaucoup promeuvent le travail flexible comme argument de vente. En fait, 66 % des travailleurs citent la flexibilité quant au moment et au lieu de travail comme un facteur clé de satisfaction et de rétention au travail(Source: roberthalf.com). Les employeurs confrontés à des pénuries de talents (et Montréal en compte beaucoup) savent qu'ils doivent offrir des configurations à distance ou hybrides pour attirer les candidats. Par exemple, les entreprises informatiques, les banques et même les ministères à Montréal ont maintenu leurs politiques hybrides en 2025, souvent avec 2 à 3 jours au bureau par semaine.

Arrangements hybrides : L'arrangement hybride typique à Montréal tend à exiger la présence des employés sur site certains jours clés (par exemple du mardi au jeudi) et permet le télétravail les autres jours. Certaines entreprises ont des jours d'équipe fixes pour les réunions en personne et laissent les autres jours flexibles. Une dynamique montréalaise notable est l'effort de revitalisation du centre-ville – les autorités locales et les entreprises ont encouragé les travailleurs à retourner au bureau pour soutenir le commerce du centre-ville. Le gouvernement du Québec a même exigé de ses fonctionnaires qu'ils passent plus de jours au bureau à partir de 2023. En conséquence, les bureaux du centre-ville de Montréal se sont progressivement remplis ; à la mi-2025, le taux d'occupation des bureaux s'est amélioré, bien qu'il n'ait pas atteint les niveaux de 2019. De nombreux employeurs montréalais signalent que leurs bureaux sont occupés à environ 50-80 % les jours de pointe, mais presque vides les jours de télétravail autorisés (comme les vendredis).

Disponibilité des emplois à distance : Montréal compte un nombre substantiel d'emplois entièrement à distance, notamment dans l'informatique, le service client (centres d'appels) et des rôles comme la rédaction de contenu ou la conception graphique qui peuvent être effectués de n'importe où. Il est courant de voir des offres explicitement marquées « Télétravail » ou hybrides. Certaines entreprises montréalaises embauchent même des travailleurs à distance vivant ailleurs au Québec ou au Canada pour élargir leur bassin de talents. Inversement, certains résidents montréalais travaillent à distance pour des employeurs situés dans d'autres provinces ou pays, « exportant » ainsi leur travail depuis leur bureau à domicile. Cette dynamique est facilitée par la bonne infrastructure internet de Montréal et l'expérience acquise pendant la pandémie.

Tendances au fil du temps : Il est important de noter que la prévalence du travail hybride/à distance, qui a culminé en 2020, s'est stabilisée et a légèrement diminué en 2023-2024, alors que davantage d'organisations tentaient de faire revenir leurs employés. Cependant, la tendance ne s'est pas inversée de manière spectaculaire – les modalités de travail flexibles se sont avérées persistantes. En 2024, la proportion d'offres d'emploi entièrement sur site au Canada était tombée à environ 61-63 %, contre plus de 80 % début 2023 (Source: roberthalf.com). En 2025, ce chiffre est passé sous la barre des 60 % (Source: roberthalf.com), montrant que les employeurs continuent d'offrir de la flexibilité à peu près au même rythme, voire un peu plus. Montréal est en phase avec cette tendance ; les exigences de retour au bureau n'ont eu qu'un succès partiel, et de nombreuses entreprises se sont adaptées à une nouvelle normalité de travail partiellement à distance. Il est à noter que certaines entreprises de premier plan ont tenté des retours au bureau plus stricts en 2023, mais les ont assouplis après des réactions négatives des employés ou des préoccupations concernant la productivité. Les discussions sur Reddit parmi les Montréalais reflètent que certains emplois « hybrides » sont discrètement redevenus majoritairement sur site, provoquant de la frustration (Source: reddit.com), tandis que d'autres sont restés permissifs. Le résultat varie selon l'employeur.

Dynamiques sectorielles spécifiques :

  • Dans la technologie et le jeu vidéo, les entreprises montréalaises autorisent souvent le travail entièrement à distance ou hybride pour rivaliser avec les employeurs technologiques mondiaux. Les startups peuvent être « remote-first ».

  • Dans la finance et la banque, les grandes banques montréalaises souhaitaient initialement plus de travail en personne pour la collaboration, mais beaucoup se sont tournées vers le modèle hybride (par exemple, RBC et d'autres utilisant des modèles de 2 à 3 jours au bureau).

  • Le secteur public a des règles plus claires : par exemple, de nombreux bureaux fédéraux à Montréal exigent 2 à 3 jours de présence au bureau par semaine. Les bureaux provinciaux sont similaires. Les rôles en contact avec le public (guichets de service, tribunaux) sont bien sûr sur site.

  • Éducation : Les universités sont revenues à des cours majoritairement en personne, mais les options à distance pour les réunions administratives ou certaines classes de formation continue persistent. De nombreux professeurs ont des horaires flexibles lorsqu'ils n'enseignent pas.

  • Centres d'appels et support client : Beaucoup d'entre eux sont restés à distance ou sont passés au mode hybride de manière permanente, ce qui est notable car avant la pandémie, ils étaient presque entièrement sur site. Ce changement a ouvert des opportunités aux personnes de tout le Québec de travailler à distance pour des centres basés à Montréal.

Avantages et défis : La poursuite du travail à distance présente des avantages pour l'attraction des talents à Montréal. Elle permet aux entreprises de puiser dans les talents en dehors de la ville (utile compte tenu de la pénurie de main-d'œuvre plus large au Québec) et offre aux travailleurs un meilleur équilibre vie professionnelle-vie privée, que 81 % des Canadiens déclarent vouloir maintenir en 2025 (Source: canadiansme.ca). De nombreuses entreprises montréalaises citent le travail flexible comme un avantage dans leurs offres d'emploi, sachant que cela peut stimuler la rétention(Source: roberthalf.com). D'un autre côté, il y a des défis : certains employeurs s'inquiètent de la cohésion d'équipe et de la formation à distance du nouveau personnel. Il y a aussi un effet géographique intéressant – la main-d'œuvre multilingue de Montréal a des opportunités de travailler à distance pour des entreprises mondiales, ce qui signifie que les entreprises locales sont en concurrence sur la flexibilité avec des employeurs bien au-delà de Montréal.

Espaces de co-working et infrastructure hybride : Montréal a connu une croissance des espaces de co-working et des arrangements de bureaux « en hôtellerie » pour s'adapter au travail hybride. Les entreprises ont réduit la taille de leurs bureaux ou réaménagé les espaces pour la collaboration plutôt que pour des rangées de cubicules. Les habitudes d'utilisation des transports en commun de la ville ont également changé – avec des pics désormais en milieu de semaine et une fréquentation plus faible les lundis et vendredis, reflétant les jours de télétravail.

En conclusion, les dynamiques travail à distance vs sur site à Montréal (2025) consistent à trouver un équilibre. La ville a largement adopté le travail hybride comme modèle durable, avec une minorité significative de rôles entièrement à distance. La tendance s'est stabilisée – nous n'observons pas de grands retours à 100 % au bureau, ni d'expansion du travail entièrement à distance au-delà des niveaux actuels. Au lieu de cela, le travail flexible est désormais une caractéristique bien ancrée du marché du travail montréalais, influençant la manière dont les employeurs recrutent et dont les travailleurs choisissent leurs emplois. Les entreprises qui insistent sur une présence à temps plein au bureau sont de plus en plus minoritaires (souvent pour des emplois qui l'exigent vraiment ou pour des raisons de culture d'entreprise), et elles risquent de perdre des talents au profit de concurrents plus flexibles. Compte tenu de la forte préférence des travailleurs pour le mode hybride, il est probable que les pratiques favorables au télétravail se poursuivront à Montréal dans un avenir prévisible, rendant la ville similaire aux autres grandes métropoles nord-américaines s'adaptant au paradigme du travail post-pandémie.

7. Aperçus des sources de données publiques et des rapports

Une multitude de données provenant d'organismes publics et d'analyses du marché du travail offre un aperçu du marché du travail montréalais en 2025. Les principaux points à retenir des sources telles que Statistique Canada, Emploi Québec, LinkedIn, Indeed et les organismes de développement économique locaux incluent :

  • Statistique Canada et l'ISQ du Québec : Les statistiques officielles brossent un tableau général. Selon l'Enquête sur la population active de Statistique Canada, le Québec a créé 23 000 emplois en juin 2025, rebondissant après les pertes de mai (Source: jobbank.gc.ca). Cependant, comme la population active a augmenté encore plus, le taux de chômage du Québec a atteint 6,3 % – son plus haut niveau depuis 2021 (Source: jobbank.gc.ca)(Source: jobbank.gc.ca). Le taux de chômage de Montréal (8,6 % non désaisonnalisé en juin) était parmi les plus élevés de la province (Source: jobbank.gc.ca). D'une année sur l'autre, le nombre de chômeurs à Montréal a augmenté d'environ 8 à 9 %, ce qui est conforme à la tendance provinciale (Source: jobbank.gc.ca). La participation au marché du travail à Montréal a légèrement diminué (le taux d'activité de la ville est passé de 68,2 % en 2023 à 65,9 % en 2024) (Source: economie.gouv.qc.ca), possiblement en raison de travailleurs prenant leur retraite ou quittant la population active. Les données de Statistique Canada mettent également en évidence le chômage des jeunes à Montréal (environ 14 % pour les 15-24 ans) qui, bien qu'élevé, est comparable aux tendances nationales et supérieur aux normes pré-pandémiques. Dans l'ensemble, les données officielles confirment que le marché du travail montréalais s'est ralenti en 2024-2025 après une forte reprise, mais reste fondamentalement solide, l'emploi total en 2025 étant toujours supérieur aux niveaux de 2019.

  • Bulletins d'Emploi Québec (Ministère du Travail) : Les bulletins mensuels sur le marché du travail du gouvernement du Québec pour Montréal fournissent des informations détaillées. Le bulletin du marché du travail de Montréal de juillet 2025 (couvrant les données de juin) note le virage vers les emplois à temps partiel – Montréal a enregistré +8 400 emplois à temps partiel contre -14 400 emplois à temps plein au cours du mois (Source: cdn-contenu.quebec.ca). Il souligne également que juin a été le troisième mois consécutif d'augmentation du chômage à Montréal, atteignant 8,9 % (désaisonnalisé) (Source: cdn-contenu.quebec.ca). Ces bulletins mettent souvent en lumière des secteurs : par exemple, un numéro a souligné « La photonique : un secteur émergent » à Montréal, notant plus de 100 entreprises de photonique avec environ 12 000 emplois dans la région (en 2019) et un fort potentiel de croissance, Montréal étant un pôle clé (55 % des emplois en photonique du Québec) (Source: cdn-contenu.quebec.ca). Emploi Québec suit également l'actualité économique : des bulletins récents ont listé des projets d'investissement (par exemple, des développements immobiliers par le Groupe HD Immobilier créant des emplois dans la construction) et des avis de licenciements majeurs. Un exemple : la fermeture indéfinie de certaines scieries dans le nord du Québec en raison de tarifs douaniers a été notée, bien que cela soit en dehors de Montréal (Source: jobbank.gc.ca). Du côté positif, les investissements majeurs à Montréal comme de nouvelles tours résidentielles ou des expansions de campus technologiques sont comptabilisés comme de futurs créateurs d'emplois. Ces rapports régionaux d'Emploi Québec corroborent que les défis actuels de Montréal incluent un changement structurel dans la nature des emplois (plus de rôles à temps partiel) et un besoin de perfectionnement de la main-d'œuvre dans les industries émergentes (comme la photonique, l'IA, les technologies propres).

  • Agrégateurs d'offres d'emploi (LinkedIn, Indeed) : Les données des plateformes d'emploi en ligne montrent les points chauds de la demande à Montréal. Un Rapport sur la main-d'œuvre de LinkedIn (juin 2025) pour le Québec a souligné d'importants gains mensuels dans le commerce de gros/de détail (+13 800 emplois) et la construction dans la province (Source: linkedin.com)(Source: linkedin.com). Il a également noté la croissance des services professionnels/techniques au Québec, en accord avec les embauches technologiques de Montréal (Source: linkedin.com). Pour les chercheurs d'emploi, le conseil de LinkedIn était que les opportunités de niveau débutant abondent dans le commerce de détail et l'hôtellerie compte tenu de la forte demande, tandis que ceux de la technologie et de l'ingénierie devraient se tourner vers l'« industrie du jeu vidéo/IA » de Montréal qui continue de prospérer (Source: linkedin.com). Sur Indeed, Montréal affiche constamment un volume élevé d'offres – en août 2025, plus de 36 000 offres d'emploi étaient actives dans la région de Montréal (Source: ca.indeed.com). Les données d'Indeed montrent des listes significatives dans le service client, l'informatique, la comptabilité, l'entreposage et les soins de santé. Le ratio d'offres d'emploi par rapport aux chercheurs d'emploi à Montréal est encore assez serré par rapport aux normes historiques, ce qui explique pourquoi de nombreux employeurs signalent des difficultés à embaucher. De plus, les tendances de recherche indiquent que les chercheurs d'emploi montréalais recherchent fréquemment des « emplois à distance », des emplois « anglais seulement » et des rôles dans la technologie et la finance, reflétant la nature bilingue et la composition sectorielle de la ville.

  • Organismes de développement économique locaux : Des organisations comme Montréal International et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain produisent des analyses sur les tendances économiques et du travail. Montréal International a souligné le succès dans l'attraction des investissements étrangers : par exemple, 12 projets majeurs en sciences de la vie en 2021 évalués à 281 M$ ont été facilités (Source: montrealinternational.com), et cet élan s'est poursuivi en 2023-2024 avec de grandes réussites comme l'installation de Moderna. Ils soulignent que le bassin de talents de Montréal (en particulier en STIM, avec 40 000 étudiants dans les programmes de sciences de la vie et 80 % de l'écosystème des sciences de la vie et technologies de la santé du Québec à Montréal) est un argument de vente clé pour les investisseurs (Source: montrealinternational.com). Les sondages de la Chambre de commerce début 2025 suggéraient que les entreprises montréalaises étaient préoccupées par les pénuries de main-d'œuvre et l'abordabilité du logement pour les travailleurs, mais restaient généralement optimistes quant à la croissance. Les données publiques d'Investissement Québec et d'autres soulignent également quelles professions ont de bonnes perspectives. Les perspectives 2024-2026 de la Banque d'emplois fédérale pour Montréal montrent que la plupart des professions sont classées « Modérées » ou « Bonnes » en termes de perspectives, avec très peu de professions classées « Limitées », à l'exception de certains rôles de bureau qui sont progressivement éliminés par la technologie (Source: jobbank.gc.ca)(Source: jobbank.gc.ca). Cela signale un besoin généralisé de travailleurs dans la plupart des domaines.

  • Défis du marché du travail (selon les données) : Les données publiques mettent également en lumière les défis. Démographie : Statistique Canada a signalé que le Canada connaît un nombre record de départs à la retraite ; le Québec, en particulier, a une main-d'œuvre vieillissante. La croissance de la population en âge de travailler à Montréal dépend désormais presque entièrement de l'immigration internationale, qui était très élevée en 2022-2023 et a depuis quelque peu ralenti (Source: rbc.com). Cet afflux a en fait maintenu la croissance de la population active de Montréal positive, mais a également contribué à un taux de chômage plus élevé, car les nouveaux arrivants prennent initialement du temps pour trouver un emploi (Source: rbc.com). Taux de postes vacants : Les données sur les postes vacants de Statistique Canada (T1 2025) ont montré que les postes vacants diminuaient par rapport aux sommets de 2022, mais restaient supérieurs aux niveaux pré-pandémiques au Québec. Montréal a enregistré des postes vacants notables dans les soins de santé, l'hébergement/restauration et la fabrication. Données syndicales et salariales : Les données de l'Institut de la statistique du Québec ont indiqué que les gains hebdomadaires moyens à Montréal sont en hausse d'une année à l'autre, mais une fois ajustés à l'inflation, les salaires réels ont à peine rattrapé les niveaux de 2019 – ce qui signifie que le pouvoir d'achat du travailleur moyen est à peu près revenu à son niveau de référence pré-pandémique après une baisse en 2021-2022. Enfin, les sources gouvernementales notent les compétences linguistiques comme un problème : Montréal dispose d'une main-d'œuvre bilingue solide, mais à mesure que l'économie croît, il y a une demande pour davantage de professionnels francophones dans certains secteurs (le gouvernement provincial a promulgué des lois comme la Loi 96 pour renforcer le français au travail, ce qui peut affecter les pratiques d'embauche pour les non-francophones).

En somme, les sources de données publiques corroborent bon nombre des tendances abordées dans ce rapport : un marché du travail en ralentissement mais stable, des changements sectoriels (croissance des services, pression dans les industries exposées au commerce), une forte demande de main-d'œuvre concurrente de pénuries de talents, et le rôle crucial des facteurs démographiques et politiques. Ces sources ajoutent de la crédibilité et du contexte – par exemple, les chiffres de Statistique Canada quantifient l'augmentation du chômage, tandis que les rapports qualitatifs d'Emploi Québec l'expliquent dans son contexte (comme les changements entre temps partiel et temps plein). Les informations de LinkedIn/Indeed montrent la tension du marché du travail en temps réel et les rôles en demande, et les agences locales soulignent les forces stratégiques de Montréal (talents, immigration, innovation) ainsi que ses points faibles (vieillissement de la population, besoin de développement des compétences). Ensemble, ces données publiques dressent le tableau d'un marché du travail montréalais dynamique en 2025 qui s'adapte aux vents contraires économiques tout en tirant parti de ses forces fondamentales.

8. Défis du marché du travail : Pénuries de talents, démographie et impacts des politiques

Malgré sa trajectoire généralement positive, le marché du travail montréalais est confronté à plusieurs défis et problèmes structurels qui pourraient nuire à sa performance. Les plus importants d'entre eux comprennent les pénuries de talents dans des domaines critiques, les changements démographiques (vieillissement et migration) et les changements politiques ou réglementaires affectant l'offre et la demande de main-d'œuvre.

Pénuries de talents et inadéquation des compétences : De nombreux employeurs montréalais continuent de signaler des difficultés à trouver des travailleurs possédant les bonnes compétences. Ce fossé des compétences s'étend à plusieurs industries :

  • Dans la technologie, comme mentionné, le chômage est extrêmement bas et les entreprises ont du mal à embaucher des candidats qualifiés en IA, en développement de logiciels et en science des données. Une enquête de Robert Half a révélé que 88 % des leaders technologiques canadiens ne trouvent pas suffisamment de candidats qualifiés pour les postes informatiques ouverts (Source: roberthalf.com). Le secteur de l'IA en plein essor à Montréal, bien que bénéfique, intensifie la concurrence pour un bassin limité d'experts en apprentissage automatique. Les petites startups perdent souvent des talents au profit de plus grands acteurs ou d'entreprises étrangères qui peuvent payer davantage. Il y a un besoin urgent de former ou de requalifier les travailleurs pour la technologie – les universités locales et les bootcamps élargissent leurs programmes, mais il faudra du temps pour satisfaire la demande.

  • Dans les soins de santé, la pénurie d'infirmières et de médecins est aiguë. Comme indiqué, près de la moitié des jeunes infirmières quittent la profession en raison de l'épuisement professionnel ou de meilleures opportunités (Source: iedm.org), entraînant des postes vacants chroniques dans les hôpitaux. Les urgences et les cliniques de Montréal réduisent régulièrement leurs heures en raison du manque de personnel, et les retards chirurgicaux persistent en partie pour cette raison (Source: montreal.citynews.ca). Les efforts de recrutement à l'étranger ont eu un succès mitigé en raison des obstacles à l'obtention de permis et des exigences linguistiques. D'autres rôles dans le domaine de la santé, comme les préposés aux bénéficiaires, les techniciens de laboratoire et les ambulanciers, sont également confrontés à des pénuries. Cette crise des talents dans les soins de santé est une préoccupation majeure à mesure que la population vieillit.

  • Les métiers spécialisés représentent un autre domaine lacunaire. Une génération de gens de métier prend sa retraite à travers le Québec, et pas assez de jeunes n'entrent dans ces carrières. Le boom de la construction à Montréal est menacé s'il ne peut pas fournir suffisamment d'électriciens, de soudeurs, de plombiers, etc. Les compagnons sont si rares que les coûts des projets augmentent. Le gouvernement provincial a tenté des incitations (comme des bourses pour les écoles de métiers) et a simplifié l'immigration pour les métiers, mais les perceptions sociales des carrières de métiers et les barrières linguistiques pour les immigrants posent des défis.

  • Talents bilingues : La nature bilingue de Montréal signifie que de nombreux rôles exigent la maîtrise du français et de l'anglais. Les employeurs trouvent souvent des candidats compétents dans une langue mais pas dans l'autre. Par exemple, l'industrie du jeu vidéo en pleine croissance a besoin de codeurs anglophones et d'experts en localisation française – une combinaison difficile à trouver. De même, les centres de service à la clientèle ont besoin d'agents bilingues. Cela peut ralentir l'embauche, surtout lors du recrutement en dehors du Québec. Les lois linguistiques (Loi 96) imposent désormais une plus grande utilisation du français sur les lieux de travail, ce qui pourrait limiter davantage le bassin de candidats pour certains rôles (par exemple, toutes les communications doivent être en français, de sorte que les non-francophones ont du mal à s'intégrer).

  • Secteurs émergents et économie verte : À mesure que de nouveaux domaines comme les technologies propres, les énergies renouvelables et la fabrication de pointe (par exemple, la photonique) émergent, il y a souvent une inadéquation où la formation locale n'a pas encore rattrapé son retard. Les entreprises doivent importer des talents ou former en interne, ce qui peut être plus lent. L'ambition de Montréal d'être un leader dans des domaines comme l'informatique quantique ou les véhicules électriques, par exemple, dépend de la culture de compétences spécialisées qui sont actuellement rares.

Changements démographiques – Vieillissement et migration : La démographie de la main-d'œuvre montréalaise présente à la fois des défis et des opportunités :

  • Départs à la retraite : La génération du baby-boom quitte le marché du travail en grand nombre. Les données du Québec indiquent un nombre record de départs à la retraite ces dernières années (Source: www150.statcan.gc.ca). À Montréal, cela touche des secteurs comme l'éducation (enseignants/professeurs de longue date prenant leur retraite), la santé (infirmières/médecins plus âgés partant) et le gouvernement. Cette vague crée de nombreuses ouvertures d'emploi (bon pour les jeunes travailleurs), mais aussi une perte de mentors expérimentés et de connaissances institutionnelles. Il peut être difficile de remplacer des vétérans de 30 ans d'expérience par de jeunes diplômés du jour au lendemain.

  • Vieillissement de la population : Le revers des départs à la retraite est une demande accrue de soins de santé et de services pour les personnes âgées, exacerbant les pénuries dans ces domaines, comme discuté. Moins de personnes en âge de travailler soutenant plus de personnes à charge pourraient peser sur les finances publiques à long terme. D'ici 2036, le ratio travailleurs/personnes âgées à Montréal devrait chuter considérablement (3:1, voire 2,5:1) (Source: ufcw.ca), soulignant une pénurie potentielle de main-d'œuvre si la productivité ne s'améliore pas ou si l'immigration ne compense pas.

  • Immigration et croissance démographique : Du côté positif, Montréal a bénéficié d'une forte immigration. La ville a connu une croissance impressionnante de 5,3 % en 2023 (bien au-dessus des autres villes du Québec) en grande partie grâce aux politiques pro-immigration du Canada (Source: cultmtl.com). Quelque 100 000 nouveaux résidents ont été accueillis, dont beaucoup sont des travailleurs qualifiés ou des étudiants. Les immigrants et les étudiants internationaux sont cruciaux pour pourvoir les emplois et freiner le problème du vieillissement. Cependant, l'intégration peut être difficile : les nouveaux arrivants ont souvent besoin de temps pour apprendre le français ou faire reconnaître leurs diplômes, ce qui peut retarder leur entrée sur le marché du travail (Source: rbc.com). Le gouvernement du Québec a récemment signalé qu'il souhaitait réduire le nombre de résidents temporaires non permanents (tels que les étudiants internationaux et les travailleurs temporaires) dans la province, invoquant des préoccupations concernant le logement et la capacité des services (Source: immigration.ca). Cette position politique pourrait restreindre l'offre de main-d'œuvre à court terme, aggravant ironiquement les pénuries dans les secteurs qui dépendent de la main-d'œuvre étrangère temporaire (par exemple, l'hôtellerie, l'agriculture).

  • Rétention des jeunes et fuite des cerveaux : Montréal produit de nombreux diplômés, mais historiquement, certains sont partis chercher des opportunités à Toronto, aux États-Unis ou ailleurs (« fuite des cerveaux »). Maintenir les jeunes talents à Montréal est une priorité. Des salaires compétitifs, une culture urbaine dynamique et des industries en croissance aident – et en effet, beaucoup restent, contribuant aux scènes technologiques et artistiques. Mais si les opportunités semblent meilleures ailleurs (surtout pour les diplômés anglophones si les lois linguistiques se resserrent), cela pourrait redevenir un défi.

Changements politiques et réglementaires : Les politiques gouvernementales affectent directement le marché du travail montréalais :

  • Législation linguistique (Loi 96) : Mise en œuvre en 2022-2023, elle renforce les exigences en matière de français sur les lieux de travail. Bien que visant à préserver le français, un effet secondaire est que certaines entreprises ont plus de mal à recruter des talents internationaux ou à servir un marché mondial depuis Montréal si elles doivent opérer en français en interne. Les startups ont exprimé des inquiétudes quant au fait que cela pourrait dissuader certains travailleurs technologiques non francophones. Au fil du temps, si elle n'est pas gérée avec souplesse, cette politique pourrait limiter l'attractivité de Montréal pour certains talents, bien que jusqu'à présent l'impact soit modéré et que de nombreuses entreprises se soient adaptées en offrant des cours de français.

  • Restrictions du Programme des travailleurs étrangers temporaires (TET) : Comme mentionné précédemment, de nouvelles règles introduites fin 2024 limitent la proportion de TET à faible salaire à 10 % du personnel pour de nombreux employeurs (Source: immigration.ca). Pour les industries de l'hôtellerie et de la restauration de Montréal, qui utilisaient historiquement plus de TET, cela a provoqué de graves pénuries de personnel (Source: immigration.ca). Les hôtels ont dû se séparer de travailleurs étrangers fiables dont les permis ne pouvaient pas être renouvelés, juste au moment où la demande augmentait (Source: immigration.ca). L'intention politique était d'encourager l'embauche de locaux, mais avec un chômage relativement bas, les locaux n'ont pas pourvu tous ces postes. Cette « répression » a été qualifiée de « non-sens économique » par les représentants de l'industrie (Source: immigration.ca). Si ces restrictions se poursuivent, le secteur de l'hôtellerie continuera probablement à lutter à moins que l'automatisation ou des salaires plus élevés ne comblent l'écart.

  • Politique du travail dans le secteur de la santé (Loi 10) : La Loi 10 du Québec (2023) visait à éliminer progressivement les agences de placement d'infirmières privées pour ramener les infirmières dans le système public (Source: iedm.org). Bien qu'elle soit bien intentionnée pour réduire les coûts, les premiers effets ont inclus le retrait des agences et des régions avertissant de réductions de services en raison du manque de personnel(Source: iedm.org). À Montréal, les hôpitaux qui dépendaient des infirmières d'agence ont ressenti une pression. Le gouvernement a depuis ajusté ses tactiques (comme une « équipe d'intervention rapide » d'infirmières pour les zones en difficulté (Source: iedm.org)), mais cela illustre comment la politique peut rapidement créer des goulots d'étranglement en matière de main-d'œuvre si elle n'est pas mise en œuvre avec soin en parallèle de mesures de rétention.

  • Taux d'intérêt et politique économique : Des taux d'intérêt élevés (fixés par la Banque du Canada pour lutter contre l'inflation) ont un effet de refroidissement sur le marché du travail. Ils ont un impact particulier sur le secteur du logement et de la construction de Montréal – moins de nouvelles mises en chantier pourraient signifier moins d'emplois dans la construction à terme. La fabrication sensible aux taux d'intérêt (par exemple, les appareils électroménagers, certains biens de consommation) pourrait également ralentir sa production, risquant des licenciements. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une politique du travail en soi, l'environnement de politique macroéconomique est un défi : les entreprises sont confrontées à des coûts d'emprunt plus élevés, ce qui peut décourager l'expansion et l'embauche. L'attente, cependant, est que les taux pourraient se stabiliser ou baisser en 2025, ce qui atténuerait cette pression.

  • Salaire minimum et normes du travail : Le Québec a augmenté le salaire minimum annuellement (il est de 15,25 $ en mai 2025). Montréal, avec un coût de la vie plus élevé que les régions, compte de nombreux travailleurs au salaire minimum ou près de celui-ci. Ces augmentations aident les travailleurs mais réduisent également les marges des petites entreprises. Jusqu'à présent, des hausses modérées n'ont pas entraîné de pertes d'emplois, mais l'équilibre reste à surveiller. De plus, les changements au Code du travail du Québec (comme les nouvelles réglementations sur les heures de travail ou les règles de vacances) peuvent influencer l'embauche – par exemple, des règles plus strictes sur les heures supplémentaires dans le camionnage ou de nouvelles limites d'heures de travail dans le commerce de détail peuvent pousser les employeurs à embaucher plus de travailleurs à temps partiel pour se conformer.

Productivité et automatisation : Un autre défi sous-jacent à tout cela est la productivité. La productivité de Montréal a historiquement été inférieure à celle de Toronto et des villes américaines. Pour lutter contre les pénuries de main-d'œuvre, les entreprises et le gouvernement parlent d'automatisation et d'adoption de l'IA. Dans l'hôtellerie, par exemple, les responsables québécois ont suggéré aux hôtels d'investir dans l'automatisation (par exemple, des bornes d'auto-enregistrement, des robots de nettoyage) en réponse à la pénurie de travailleurs (Source: immigration.ca)(Source: immigration.ca). De même, les entreprises manufacturières automatisent les tâches routinières pour faire face à un nombre réduit de travailleurs. Bien que l'automatisation puisse atténuer les pénuries et stimuler la productivité, elle nécessite également d'investir du capital et de former les travailleurs à gérer les nouvelles technologies. Les petites entreprises peuvent avoir du mal avec cela. De plus, une automatisation rapide pourrait elle-même être une perturbation – réduisant potentiellement certaines catégories d'emplois (caissiers, emplois à la chaîne de montage) et exigeant de nouvelles compétences (maintenance de robots, analyse de données). Le défi de Montréal est de naviguer dans ces changements technologiques de manière à ce qu'ils complètent la main-d'œuvre plutôt que de déplacer les travailleurs en masse, d'autant plus que la ville compte encore de nombreux travailleurs peu qualifiés ayant besoin d'un emploi.

En résumé, les défis du marché du travail montréalais tournent autour de la garantie d'une main-d'œuvre suffisante et qualifiée face à une demande croissante et une offre changeante. Les pénuries de talents dans des domaines clés sont un problème pressant qui pourrait freiner la croissance économique s'il n'est pas résolu. Le vieillissement démographique signifie que la ville doit compter sur l'immigration et la rétention des jeunes pour combler les rangs, chacun avec ses propres complexités. Les choix politiques – qu'il s'agisse de la langue, de la main-d'œuvre étrangère ou du financement sectoriel – ont des effets d'entraînement importants qui nécessitent un calibrage minutieux pour éviter des conséquences involontaires comme l'aggravation des pénuries. Le consensus parmi les experts est que la résolution de ces défis nécessitera une approche multifacette : investir dans l'éducation et la formation, améliorer les conditions d'emploi pour retenir les travailleurs (meilleur salaire, environnement de travail), une politique d'immigration intelligente et l'adoption de l'innovation pour augmenter la productivité. La prospérité future de Montréal dépendra de sa capacité à relever ces défis du marché du travail de front.

9. Impact des facteurs macroéconomiques sur le marché du travail montréalais

Des forces macroéconomiques plus larges en 2024-2025 ont considérablement influencé le paysage de l'emploi à Montréal. Nous examinons ici comment les taux d'intérêt, l'inflation, la dynamique commerciale et d'autres facteurs généraux affectent le marché du travail de la ville :

Taux d'intérêt et politique monétaire : En réponse à une inflation élevée, la Banque du Canada a fortement augmenté les taux d'intérêt tout au long de 2022 et 2023. En 2024-2025, les taux sont à leur plus haut niveau depuis plus d'une décennie. Cela a un effet de refroidissement sur l'économie :

  • Dépenses de consommation et logement : Des coûts d'emprunt plus élevés ont freiné les dépenses de consommation pour les articles coûteux. À Montréal, des secteurs comme l'immobilier, la construction et le commerce de détail de biens durables en ont ressenti les effets. Les ventes de maisons à Montréal ont ralenti en 2023-2024 en raison des hypothèques coûteuses, et les mises en chantier de nouveaux logements se sont modérées. Par conséquent, la croissance de l'emploi dans la construction, bien que toujours positive au Québec, n'est pas aussi rapide qu'elle le serait dans des conditions de taux bas. TD Économie note que le marché immobilier québécois est modéré, contribuant à une hausse prévue du taux de chômage jusqu'à la fin de 2025 (atteignant environ 6,6 % au niveau provincial avant de s'atténuer) (Source: economics.td.com)(Source: economics.td.com). Pour Montréal, cela implique un frein modéré sur les emplois liés au logement (entrepreneurs, services immobiliers). D'un autre côté, la Banque du Canada a signalé une pause dans les hausses de taux d'ici la mi-2025, ce qui pourrait signifier une stabilisation. En effet, les économistes de la RBC s'attendent à ce que les hausses de taux agressives antérieures contribuent à « stabiliser le marché du travail au début de 2025 », empêchant une détérioration supplémentaire (Source: hrreporter.com).

  • Investissement des entreprises : Le crédit coûteux a conduit certaines entreprises montréalaises à retarder leur expansion ou leurs embauches. Les petites et moyennes entreprises, importantes dans l'économie montréalaise, citent les taux d'emprunt élevés comme une contrainte. Cependant, les grandes entreprises disposant de réserves de trésorerie (ou celles des secteurs en plein essor comme l'IA) ont continué d'investir. Si les taux d'intérêt atteignent leur sommet et commencent à baisser en 2025, comme certains le prévoient, cela stimulerait probablement l'embauche et l'activité économique dans les secteurs sensibles aux taux d'intérêt vers 2026.

Inflation et coût de la vie : L'inflation a bondi en 2022 (atteignant environ 7-8 % au Canada) et est restée au-dessus de la cible en 2023. D'ici la mi-2025, elle s'est atténuée pour se rapprocher de 3 %. À Montréal :

  • Les travailleurs ont subi une pression sur le coût de la vie, ce qui les a poussés à rechercher des salaires plus élevés (contribuant à la croissance des salaires dont nous avons discuté). Les loyers élevés et les prix des produits d'épicerie à Montréal ont exercé une pression particulière sur les ménages à faible revenu, affectant l'offre de main-d'œuvre, certains travailleurs ayant pris un deuxième emploi ou des petits boulots pour faire face.

  • Le côté positif est que le recul de l'inflation signifie que le revenu réel se stabilise. Mais pendant la période de forte inflation, certaines entreprises ont eu du mal avec les coûts des intrants. Les restaurants et les fabricants, par exemple, ont vu leurs marges bénéficiaires diminuer et, dans certains cas, ont réduit leur personnel ou fermé. Maintenant que l'inflation se modère et que les problèmes de chaîne d'approvisionnement se sont améliorés, ces pressions diminuent, ce qui devrait aider à maintenir l'emploi. La Banque du Canada s'attend à ce que l'inflation continue de baisser, ce qui permettrait probablement un environnement d'embauche plus prévisible (pas de spirales salariales soudaines ni de hausses de taux abruptes).

  • Un effet persistant est que les coûts du logement à Montréal ont bondi ces dernières années, rendant l'attraction des talents légèrement plus difficile (surtout pour ceux qui viennent de l'étranger s'attendant à ce que Montréal soit bon marché). Les entreprises pourraient devoir offrir des salaires plus élevés ou une aide au logement.

Commerce et facteurs économiques mondiaux : Montréal, en tant qu'économie ouverte, est affectée par la dynamique du commerce international :

  • Politique commerciale et tarifs douaniers américains : Les États-Unis ont mis en œuvre des tarifs douaniers sur diverses marchandises (acier, aluminium, bois d'œuvre) qui affectent les exportateurs québécois. Le grand port et la base manufacturière de Montréal signifient que les tensions commerciales se font sentir sur l'emploi. La RBC note que les « vulnérabilités liées au commerce » ont entraîné des pertes d'emplois dans la fabrication, les ressources et le transport (Source: rbc.com). Par exemple, les tarifs sur l'aluminium (une exportation majeure du Québec, produite en grande partie au Saguenay mais ayant un impact sur Montréal via les bureaux d'entreprise et le trafic portuaire) devraient réduire le PIB du Québec d'environ 0,3 point de pourcentage en 2025 (Source: economics.td.com). Certaines entreprises montréalaises de transformation des métaux et fabricants d'équipements ont réduit leur production ou suspendu leurs embauches en raison de la faiblesse de la demande américaine et de l'augmentation des coûts des intrants. De plus, l'incertitude concernant les tarifs automobiles américains ou les dispositions « Buy America » peut rendre prudents les importants secteurs de l'aérospatiale et de la fabrication ferroviaire de Montréal. Cependant, toute résolution ou assouplissement des tarifs serait une aubaine ; la RBC a supposé un assouplissement progressif dans ses prévisions au-delà de 2025 (Source: economics.td.com).

  • Ralentissement mondial et comparaison avec les États-Unis : L'économie américaine est restée relativement résiliente en 2024, tandis que celle du Canada a davantage ralenti. Le destin de Montréal est étroitement lié aux États-Unis, car c'est le plus grand marché d'exportation. Les économistes de la RBC ont souligné que si le chômage au Canada a augmenté de 0,5 point au cours de l'année, celui des États-Unis était plus stable, ce qui implique une demande plus faible ici (Source: hrreporter.com). Si les États-Unis continuent de croître (et en particulier s'ils évitent la récession), les secteurs montréalais axés sur l'exportation (aérospatiale, machinerie, services logiciels) bénéficieront des commandes américaines. Inversement, un ralentissement américain frapperait l'économie montréalaise – augmentant potentiellement le chômage. Les perspectives actuelles suggèrent un optimisme prudent quant à un atterrissage en douceur en Amérique du Nord (croissance lente mais pas de récession profonde) (Source: hrreporter.com), ce qui signifierait que le marché du travail montréalais devrait se stabiliser plutôt que de chuter brusquement.

  • Prix des matières premières : Montréal n'est pas une ville axée sur les matières premières comme Calgary, mais elle en ressent tout de même les effets. Les prix du pétrole affectent les secteurs de l'aviation et du transport, par exemple. En 2023, les coûts du carburant étaient élevés, pénalisant des compagnies aériennes comme Air Canada (qui a alors freiné certaines embauches ou répercuté les coûts sur les consommateurs, ce qui a légèrement freiné la demande de voyages). Alors que les prix du pétrole ont fluctué à la baisse en 2024, puis à la hausse avec les événements mondiaux, cela a créé de l'incertitude. De même, les fluctuations des prix du bois d'œuvre et des métaux ont eu un impact sur la foresterie et l'exploitation minière au Québec – affectant indirectement les emplois d'ingénierie et de sièges sociaux à Montréal. Actuellement, les vents contraires des matières premières (comme la faible demande de bois d'œuvre due aux taux d'intérêt élevés) ont été l'une des causes de la faiblesse de l'emploi dans certaines régions du Québec (Source: rbc.com). Montréal, dotée d'une économie diversifiée, est partiellement isolée mais pas immunisée.

Immigration et croissance démographique (niveau macro) : Les objectifs d'immigration ambitieux du Canada (atteignant des niveaux quasi records de plus de 400 000 nouveaux arrivants par an en 2022-2024) ont des effets macroéconomiques. Ils stimulent l'offre de main-d'œuvre et la demande intérieure dans des villes comme Montréal. Montréal a connu un afflux de nouveaux travailleurs (par exemple, dans le secteur technologique via le Programme des talents mondiaux). Cette croissance démographique a été une raison majeure pour laquelle Montréal n'a pas connu de déclin de sa population active. Cependant, elle a également contribué à la hausse du taux de chômage, comme l'a souligné la RBC : « le chômage avait augmenté principalement parce que la population active a crû plus vite que l'emploi, notamment en raison des nouveaux diplômés et des nouveaux arrivants qui peinent à trouver rapidement du travail »(Source: rbc.com). Avec le temps, ces nouveaux arrivants trouvent du travail (en fait, historiquement, les immigrants à Montréal ont des taux d'emploi élevés après quelques années), ce qui devrait être positif pour l'économie. Un risque potentiel est que des changements de politique réduisent drastiquement l'immigration ; la population active de Montréal pourrait alors stagner étant donné la faible croissance naturelle, ce qui resserrerait le marché du travail de manière malsaine et limiterait la croissance. Actuellement, cependant, l'immigration est considérée comme un facteur macroéconomique qui, dans l'ensemble, soutient la base d'emploi à long terme de Montréal, même si elle entraîne des frictions transitoires à court terme.

Investissement fiscal et public : Les politiques fiscales macroéconomiques jouent également un rôle :

  • Le gouvernement fédéral canadien et le gouvernement provincial du Québec ont tous deux engagé des dépenses considérables pendant la pandémie et ont poursuivi les dépenses d'infrastructure et sociales par la suite. Le budget 2025 du Québec a augmenté les dépenses d'infrastructure de 4 milliards de dollars par an (Source: economics.td.com), y compris dans les transports en commun et les installations de santé de Montréal. Ces investissements créent des emplois dans la construction et l'ingénierie à court terme et améliorent l'efficacité économique à long terme (par exemple, le nouveau réseau ferroviaire électrique REM à Montréal devrait améliorer les temps de trajet et étendre la portée du marché du travail). Les dépenses gouvernementales ont jusqu'à présent contribué à amortir l'emploi – par exemple, les emplois dans l'administration publique et les soins de santé ont augmenté même lorsque certains secteurs privés ont fléchi.

  • Cependant, les gouvernements sont maintenant confrontés à un endettement élevé et envisagent des mesures de restriction. Si la politique fiscale se resserre (pour lutter contre l'inflation ou rétablir les budgets), nous pourrions assister à un ralentissement des embauches dans le secteur public. Déjà, le gouvernement du Québec tente de rationaliser certains ministères. Toute mise à pied ou gel des embauches significatif dans le secteur public pèserait sur Montréal, qui abrite de nombreux bureaux gouvernementaux et institutions publiques. Jusqu'à présent en 2025, aucune coupe majeure n'a eu lieu, mais c'est un facteur à surveiller.

Perspectives et résilience : En somme, les facteurs macroéconomiques en 2025 ont créé un environnement plus difficile que le boom de 2021. C'est pourquoi le taux de chômage de Montréal est passé d'environ 6,2 % en 2023 à environ 7-8 % en 2024-2025(Source: economie.gouv.qc.ca) – un reflet de conditions monétaires plus strictes, d'une croissance mondiale plus lente et d'une croissance rapide de la population active. Pourtant, ces facteurs semblent mener à une normalisation plutôt qu'à une crise. Les économistes décrivent la situation comme le marché du travail retrouvant son équilibre après une surchauffe. Le taux de chômage de Montréal, bien qu'en hausse, n'est toujours pas très élevé selon les normes historiques et reste inférieur aux niveaux observés lors des récessions.

À l'avenir, si les taux d'intérêt diminuent doucement fin 2025 et en 2026 (à mesure que l'inflation est maîtrisée), Montréal pourrait connaître une reprise des emplois sensibles aux taux (construction, immobilier, fabrication) et un assouplissement général du chômage. Les prévisions de la RBC s'attendent à une stabilisation en 2025 et notent qu'une croissance démographique plus lente à venir (le gouvernement fédéral a signalé des objectifs légèrement inférieurs) limitera naturellement les gains de main-d'œuvre, permettant à la croissance de l'emploi de rattraper son retard (Source: hrreporter.com). Cela suggère que le chômage à Montréal pourrait atteindre un sommet au second semestre de 2025, puis diminuer progressivement. De plus, toute résolution des différends tarifaires américains (par exemple, un assouplissement de la position protectionniste après les élections américaines de 2024) pourrait stimuler les secteurs manufacturiers et d'exportation de Montréal.

Inversement, les risques macroéconomiques à la baisse incluent une potentielle récession américaine ou un choc financier, qui se répercuterait rapidement sur Montréal via une demande réduite pour les exportations et le tourisme. De plus, si l'inflation devait de nouveau s'enflammer, nécessitant une politique monétaire encore plus stricte, cela pourrait étouffer la croissance. Mais la plupart des prévisions (OCDE, grandes banques) voient l'économie canadienne dans un schéma de croissance lente et de désinflation, sans récession sévère à l'horizon (Source: hrreporter.com).

En conclusion, les facteurs macroéconomiques ont fait passer le marché du travail montréalais à la vitesse inférieure en 2024-2025, refroidissant la reprise rapide post-pandémique sans toutefois l'inverser. Les taux d'intérêt et les problèmes commerciaux ont modestement augmenté le chômage et créé des gagnants et des perdants dans tous les secteurs. L'économie diversifiée de Montréal et ses solides fondamentaux (talents, innovation, soutien public) lui confèrent une résilience. Si les conditions mondiales et nationales s'améliorent comme prévu (avec une inflation maîtrisée et des incertitudes commerciales dissipées), le marché du travail montréalais est prêt à reprendre une trajectoire de croissance plus stable, les forces macroéconomiques passant de vents contraires à neutres, voire à de légers vents porteurs d'ici la fin de 2025.

10. Perspectives d'emploi à court et à long terme

Perspectives à court terme (12 à 18 prochains mois) : Le marché du travail montréalais dans un avenir immédiat (fin 2025 à 2026) devrait être stable avec une croissance modérée, sauf chocs externes majeurs. Les analystes économiques anticipent que la période de ralentissement connue début 2025 se stabilisera et s'améliorera légèrement :

  • RBC Économie suggère que le marché du travail canadien se « stabilisera » au début de 2025, aidé par l'effet retardé des baisses de taux d'intérêt et un léger ralentissement de la croissance de la population active (Source: hrreporter.com). Par extension, Montréal – en tant que marché urbain majeur – devrait également se stabiliser. Cela signifie que la hausse rapide du chômage observée de la mi-2024 à la mi-2025 devrait cesser. En effet, juin 2025 a déjà montré une légère baisse du chômage à l'échelle nationale (Source: www150.statcan.gc.ca)(Source: www150.statcan.gc.ca). Le taux de chômage de Montréal pourrait se situer entre 6 % et 7 % élevés tout au long de 2025, puis commencer à diminuer doucement si les embauches reprennent.

  • Le sentiment d'embauche reste positif chez les employeurs, bien que légèrement moins exubérant que l'année dernière. Une enquête d'Express Emploi au Canada a révélé que près de 46 % des entreprises prévoient d'ajouter de nouveaux postes permanents au premier semestre 2025 – une légère baisse par rapport aux 52 % de fin 2024 (Source: hrreporter.com). Cela indique une création nette d'emplois continue. À Montréal, des secteurs comme la technologie, la santé, l'éducation et l'hôtellerie devraient continuer à embaucher en raison de la demande structurelle. La construction pourrait connaître un léger ralentissement si les taux d'intérêt élevés persistent, mais les projets d'infrastructure publique (l'expansion continue du REM, les améliorations routières, une nouvelle aile d'hôpital, etc.) maintiendront l'emploi dans la construction.

  • Aucun choc majeur prévu : Les prévisions de base n'anticipent pas de récessions sévères. Le PIB du Canada devrait croître faiblement mais positivement (environ 1 % en 2024, environ 1,5 % en 2025) (Source: economics.td.com), ce qui est suffisant pour maintenir le chômage sous contrôle. La Banque du Canada pourrait même commencer à réduire doucement les taux d'intérêt de la mi-2025 à la fin de 2025 si l'inflation reste conforme à la cible, ce qui stimulerait davantage l'investissement et l'embauche. À moins d'un événement mondial inattendu (comme une crise financière ou un conflit géopolitique), l'économie montréalaise devrait éviter la contraction. Les secteurs liés aux dépenses de consommation à Montréal (commerce de détail, divertissement) pourraient même bénéficier d'un coup de pouce si les taux d'intérêt s'assouplissent et que la confiance des consommateurs augmente.

  • Chômage proche du sommet : La plupart des économistes estiment que le taux de chômage au Canada n'a pas encore atteint son sommet à la mi-2025, mais qu'il en est proche. Il est passé d'un creux d'environ 5 % en 2022 à environ 7 % en 2025 à l'échelle nationale (Source: rbc.com)(Source: hrreporter.com). Il pourrait augmenter de quelques dixièmes supplémentaires d'ici fin 2025 (la RBC a mentionné qu'il n'était « pas encore susceptible d'atteindre son sommet » en janvier 2025 (Source: hrreporter.com)), mais d'ici 2026, il devrait recommencer à baisser. Pour Montréal spécifiquement, cela se traduit par un pic d'environ 7,5 à 8 % de chômage, puis une amélioration. Les postes vacants ont diminué par rapport à leurs niveaux records, ce qui signifie que le marché du travail est plus souple qu'auparavant, mais il s'agit d'une normalisation plutôt que d'un ralentissement.

  • La croissance des salaires ralentit mais se poursuit : À court terme, la croissance des salaires devrait ralentir parallèlement à la normalisation du marché du travail (Source: hrreporter.com). Nous l'avons vu passer d'environ 5 % de gains annuels à environ 3 %. Il pourrait se stabiliser autour de 3 % ou même légèrement moins en 2025, ce qui reste supérieur à l'inflation (en supposant une inflation d'environ 2 %). Cela devrait aider les entreprises à gérer leurs coûts tout en permettant aux travailleurs de maintenir leur pouvoir d'achat. Un problème potentiel à court terme est si l'inflation ne diminue pas comme prévu, ce qui pourrait déclencher davantage de hausses de taux et un ralentissement plus marqué. Actuellement, ce risque semble faible, l'inflation étant en baisse.

Perspectives à long terme (5 à 10 ans) : Sur un horizon plus lointain, jusqu'à la fin des années 2020 et au début des années 2030, les perspectives pour le marché du travail montréalais sont globalement positives, bien que non sans défis :

  • Croissance économique et diversification : Montréal devrait continuer à développer son économie, bien qu'à un rythme modeste. Les prévisions de croissance du PIB réel du Québec s'établissent en moyenne à environ 1,0-1,5 % par an au cours des prochaines années (Source: economics.td.com). Montréal, en tant que moteur du Québec (contribuant à environ la moitié du PIB provincial), reflétera cette tendance. Il pourrait y avoir des périodes de croissance plus rapide si, par exemple, une avancée technologique ou un afflux d'investissements majeurs se produisait. L'accent mis par la ville sur l'innovation (IA, jeux vidéo, technologies vertes) la positionne favorablement pour les industries futures. Montréal 2030, le plan économique de la ville, vise à favoriser les talents et l'entrepreneuriat ; depuis son lancement en 2018, il a contribué à la création de milliers de PME (Source: cultmtl.com). D'ici 2030, cela pourrait donner naissance à un écosystème robuste de nouvelles entreprises créatrices d'emplois.

  • Normalisation du chômage : À long terme, le taux de chômage de Montréal devrait revenir vers son niveau historique (avant la pandémie, Montréal était autour de 6 % en 2019). Les pressions démographiques pourraient en fait faire baisser le chômage – à mesure que les baby-boomers prennent leur retraite, moins de personnes sont actives sur le marché du travail, ce qui (toutes choses égales par ailleurs) réduit le chômage. Cependant, cela s'accompagne du problème des pénuries de main-d'œuvre. De nombreux analystes s'attendent à ce que le chômage au Canada (et à Montréal) se stabilise à un niveau légèrement supérieur aux creux extrêmes de 2022, mais toujours bas par rapport aux normes historiques. Par exemple, l'OCDE prévoit un taux de chômage au Canada d'environ 5 % à la fin des années 2020 (Source: oecd.org) (bien qu'il s'agisse d'une prévision nationale, Montréal étant historiquement environ 2 points plus élevée). Atteindre un taux montréalais de 5 à 6 % à long terme serait un scénario sain, indiquant un quasi plein emploi avec un chômage frictionnel.

  • Main-d'œuvre et bassin de talents : La capacité de Montréal à répondre à la demande de main-d'œuvre à long terme dépend des tendances démographiques et migratoires. Le Québec a légèrement réduit ses objectifs annuels d'accueil d'immigrants par rapport au pic de 2022, visant une stabilité autour de 50 000 nouveaux arrivants par an. Si Montréal parvient à attirer une grande partie de ces immigrants et à les intégrer avec succès, cela compensera le déclin démographique naturel. De plus, les universités montréalaises attirent des étudiants internationaux, dont beaucoup restent et intègrent le marché du travail (particulièrement dans les domaines de la technologie et de l'ingénierie). Les perspectives à long terme incluent donc une main-d'œuvre plus diversifiée culturellement, et potentiellement plus multilingue. Cependant, une population vieillissante entraînera un ratio de dépendance plus élevé : plus d'emplois dans les soins de santé, et potentiellement moins de personnes disponibles pour un travail à temps plein en raison des responsabilités de soins, etc. Cela pourrait encourager davantage l'automatisation et les améliorations de la productivité, qui sont une arme à double tranchant pour l'emploi – stimulant certains secteurs tout en éliminant certains postes. Historiquement, cependant, le changement technologique a tendance à créer autant d'emplois qu'il en supprime, mais dans des domaines différents.

  • Transformations industrielles : D'ici 2030, nous pouvons nous attendre à des changements structurels :

    • L'IA et l'automatisation seront probablement profondément intégrées dans de nombreuses industries montréalaises. Cela pourrait renforcer le statut de la région en tant que pôle d'IA, créant de nouveaux emplois hautement qualifiés (éthique de l'IA, maintenance, développement) même si certains emplois routiniers dans les bureaux ou les usines sont automatisés.

    • Économie verte : Les politiques de lutte contre le changement climatique et la transition énergétique mondiale généreront de nouveaux emplois à Montréal dans des domaines tels que l'infrastructure des véhicules électriques, les transports en commun, la rénovation des bâtiments et la recherche sur les énergies propres. Les entreprises d'ingénierie montréalaises se tournent déjà vers de tels projets. Les gouvernements fédéral et provinciaux disposent de financements et d'objectifs qui assureront la croissance des secteurs environnementaux.

    • Manufacture traditionnelle : pourrait voir sa part d'emploi diminuer davantage (poursuivant une tendance de plusieurs décennies), mais la production pourrait rester stable ou augmenter avec moins de travailleurs grâce à l'automatisation. L'aérospatiale devrait rester un secteur clé ; les perspectives à long terme de Bombardier semblent stables (axées sur les jets d'affaires) et d'autres acteurs comme Airbus Canada (assemblage de l'A220) confèrent à Montréal un rôle dans l'aviation mondiale pour les années à venir.

    • Dominance des services : Le secteur des services (technologie, santé, éducation, finance, industries créatives) constituera une part toujours plus importante des emplois. Ceux-ci ont tendance à être résilients et plus difficiles à automatiser entièrement (en particulier la santé et l'éducation). Les industries culturelles de Montréal (cinéma, jeux vidéo, arts) devraient prospérer grâce à des investissements continus et à la demande mondiale de contenu.

  • Infrastructures et développement urbain : Montréal investit dans ses infrastructures (par exemple, l'extension du métro, de nouveaux ponts, la revitalisation de quartiers comme le Vieux-Port et le Quartier des spectacles). Cela crée non seulement des emplois dans la construction à moyen terme, mais améliore également l'attractivité de la ville pour les entreprises et les talents à long terme. Une ville plus accessible et moderne peut attirer des entreprises (par exemple, si les temps de trajet diminuent ou s'il existe un quartier de haute technologie qui regroupe des startups).

  • Éducation et perfectionnement des compétences : Pour faire face à l'avenir, Montréal devrait intensifier ses efforts en matière d'éducation et de formation professionnelle. Nous pourrions voir davantage de programmes s'alignant sur les besoins de l'industrie (comme des bootcamps de codage, des diplômes collégiaux spécialisés en IA, ou des formations rapides pour les immigrants en français et en compétences professionnelles). À long terme, si ces initiatives réussissent, elles devraient atténuer certaines pénuries de compétences et réduire le chômage parmi les groupes marginalisés. Le défi sera le financement et la mise à l'échelle de ces initiatives.

Risques potentiels à long terme : Aucune perspective n'est sans incertitude. Certains risques incluent :

  • Un ralentissement économique mondial ou une crise financière importante à la fin des années 2020 pourrait faire dérailler les progrès et faire grimper temporairement le chômage.

  • Le protectionnisme ou la démondialisation pourrait nuire aux secteurs d'exportation de Montréal et réduire les investissements étrangers (Montréal a beaucoup bénéficié de l'implantation de bureaux d'entreprises internationales ; un recul de la mondialisation pourrait ralentir cette tendance).

  • Les impacts du changement climatique – bien que Montréal soit géographiquement quelque peu protégée, les phénomènes météorologiques extrêmes ou la réglementation liée au climat pourraient influencer certaines industries (par exemple, si les industries à forte intensité de carbone déclinent plus rapidement que de nouveaux emplois verts n'apparaissent).

  • Le désalignement démographique – si les jeunes se déplacent de plus en plus vers les banlieues ou hors province pour un logement moins cher, Montréal pourrait faire face à une pénurie de main-d'œuvre locale ou devoir travailler plus dur pour attirer les navetteurs.

  • Les changements de politique gouvernementale – par exemple, une forte réduction de l'immigration ou une réponse inadéquate aux pénuries de main-d'œuvre dans la santé/l'éducation pourrait entraver la prestation de services et le potentiel économique.

Mais en supposant l'absence d'événements extrêmes, la tendance à long terme de Montréal est celle d'une croissance modérée, d'un chômage faible à moyen et d'une composition de l'emploi en évolution exigeant de l'adaptabilité. Les décideurs politiques et les chefs d'entreprise sont conscients des défis (talents, innovation, inclusion) et y travaillent activement, ce qui est de bon augure.

Résumé des perspectives : À court terme, le marché du travail montréalais devrait se maintenir et s'améliorer progressivement à mesure que nous dépasserons le pic des taux d'intérêt. Le chômage devrait culminer vers la fin de 2025, puis commencer à diminuer. Les embauches se poursuivront dans la plupart des secteurs, avec une vigueur particulière dans les services et les industries basées sur le savoir, tandis que les secteurs plus sensibles aux taux d'intérêt navigueront prudemment dans un environnement de taux élevés. Les salaires augmenteront modestement, soutenant la confiance des consommateurs.

À plus long terme, Montréal présente des perspectives favorables en tant qu'économie diversifiée et innovante, bien qu'elle devra faire face à une population vieillissante et à la nécessité de rester compétitive pour les talents et les investissements. Si elle tire parti de ses atouts – une main-d'œuvre hautement qualifiée, un dynamisme culturel, une situation stratégique et des institutions publiques solides – la ville peut s'attendre à une création d'emplois soutenue. D'ici la fin de la décennie, Montréal pourrait connaître un paysage de l'emploi caractérisé par des rôles encore plus importants dans les domaines de la technologie et de la création, une main-d'œuvre robuste dans la santé et l'éducation modernisée avec de nouveaux talents, et une économie qui continue de passer des industries plus anciennes à des secteurs plus durables et à forte valeur ajoutée. Le chômage dans un tel scénario serait probablement faible (possiblement de retour à ~5-6 %, similaire aux niveaux de la fin des années 2010) en supposant une croissance économique stable et des politiques en place pour intégrer tous les travailleurs disponibles (Source: economie.gouv.qc.ca).

En substance, les perspectives du marché du travail montréalais sont prudemment optimistes. La ville a traversé le pire du choc pandémique et du choc inflationniste, et est maintenant prête à bénéficier de la stabilité et de ses investissements continus dans le capital humain et l'innovation. Les défis persisteront, mais Montréal a démontré sa résilience et sa capacité à se réinventer – des qualités qui seront cruciales pour le succès de sa main-d'œuvre et de ses employeurs dans les années à venir.


Sources :

À propos de 2727 Coworking

2727 Coworking est un espace de travail dynamique et soigneusement conçu, idéalement situé le long du pittoresque canal de Lachine dans le quartier branché de Griffintown à Montréal. À quelques pas du célèbre marché Atwater, les membres peuvent profiter de vues panoramiques sur le canal et de promenades relaxantes dans les espaces verts pendant leurs pauses.

L'accessibilité est excellente, avec un impressionnant Walk Score de 88, un Transit Score de 83 et un Bike Score parfait de 96, ce qui en fait un "paradis pour les cyclistes". L'emplacement est d'autant plus avantageux qu'il se trouve à seulement 100 mètres de la station de métro Charlevoix, garantissant un trajet rapide, pratique et à l'abri des intempéries pour les membres et leurs clients.

L'espace de travail est conçu dans un esprit de flexibilité et de productivité, offrant un accès sécurisé 24h/24 et 7j/7 - parfait pour les équipes internationales et les noctambules. La connectivité est de premier ordre, avec une connexion Internet fibre gigabit offrant des connexions rapides et à faible latence, idéales pour les développeurs, les streamers et les réunions virtuelles. Les membres peuvent choisir parmi un menu d'espaces de travail polyvalent adapté à différents budgets, allant des bureaux partagés à 300 $ aux bureaux dédiés à 450 $ et aux bureaux privés pouvant accueillir de 1 à 10 personnes au prix de 600 $ à 3 000 $ et plus. Les laissez-passer journaliers sont proposés au prix compétitif de 40 $.

2727 Coworking va au-delà des offres standard en incluant l'accès à une salle de conférence entièrement équipée de 9 places sans frais supplémentaires. Les besoins de confidentialité sont satisfaits grâce à des cabines téléphoniques dédiées, tandis que des bureaux ergonomiques dotés de fenêtres du sol au plafond, d'accents de bois naturel et d'une végétation abondante favorisent le bien-être et la productivité.

Les commodités abondent, notamment une cuisine entièrement équipée avec café de spécialité, thé et eau filtrée à volonté. Les cyclistes, les coureurs et les amateurs de fitness bénéficient de douches sur place et de supports à vélos, encourageant un mode de transport écologique et un mode de vie actif. La politique favorable aux animaux de compagnie accueille chaleureusement les compagnons à quatre pattes, ajoutant à l'atmosphère communautaire inclusive et dynamique.

Les membres bénéficient d'avantages supplémentaires comme des terrasses extérieures et un accès facile aux parcs du canal, idéaux pour des pauses de pleine conscience ou des réunions informelles. Des casiers dédiés, des services de boîte aux lettres, des installations complètes d'impression et de numérisation, ainsi qu'une variété de fournitures de bureau et d'équipements audiovisuels garantissent commodité et efficacité. La sûreté et la sécurité sont prioritaires grâce à un accès sans obstacle, une surveillance par caméras de sécurité, des systèmes d'alarme, des protocoles de désinfection réguliers et une sécurité après les heures de bureau.

L'espace de travail affiche une satisfaction client exceptionnelle, reflétée dans ses notes stellaires - 5,0/5 sur Coworker, 4,9/5 sur Google et 4,7/5 sur LiquidSpace - ainsi que des témoignages élogieux louant son environnement calme, sa propreté immaculée, son mobilier ergonomique et son personnel attentionné. L'environnement bilingue complète parfaitement le paysage commercial cosmopolite de Montréal.

Le réseautage est naturellement encouragé grâce à une conception à aire ouverte, des événements communautaires réguliers et des opportunités de réseautage informel dans les espaces partagés et un salon ensoleillé face au canal. De plus, le bâtiment abrite un café de détail et offre une proximité pratique avec les mets gastronomiques du marché Atwater et des activités récréatives comme le kayak le long de la magnifique promenade du canal.

Des conditions flexibles au mois et une réservation en ligne transparente facilitent l'évolutivité pour les startups en croissance, avec des suites disponibles jusqu'à 12 bureaux pour accueillir l'expansion future sans effort. Reconnu comme l'un des meilleurs espaces de coworking de Montréal, 2727 Coworking bénéficie d'une large visibilité sur les principales plateformes, notamment Coworker, LiquidSpace, CoworkingCafe et Office Hub, soulignant sa crédibilité et sa popularité sur le marché.

Dans l'ensemble, 2727 Coworking combine commodité, luxe, productivité, communauté et flexibilité, créant un espace de travail idéal adapté aux professionnels modernes et aux équipes innovantes.

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